EN 1983 – 70 ans après la condamnation de Leo Max Frank, le tueur sexuel et président du B’nai B’rith d’Atlanta pour le meurtre de Mary Phagan – des avocats associés à la Ligue juive anti-diffamation (ADL), à la Fédération juive d’Atlanta et au American Jewish Committee ont essayé d’obtenir un pardon pour Frank. [11 mars 2016 sur leofrank.info]
The Forward a identifié Kevin Strom, un néo-nazi livresque avec un penchant pour la pornographie juvénile, comme le cerveau derrière leofrank.info, l’un des sites anti-Frank les plus raffinés.
Forward se base aussi sur des sources de l’ADL et indique que Les néo-nazis utilisent l’affaire Leo Frank pour faire de la propagande antisémite.
Or, l’ADL est fortement impliquée dans le financement des groupes « antisémites » et « néo-nazis ».
Des mots utilisés en l’espèce sont ceux qui sont tirés des documents de l’époque, comme le ‘juif’, le ‘nègre’, le ‘chrétien’, ‘hébreux’, les ‘gentils’, etc.]
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[Remis à jour 2021, 2022]
Aperçu sur l’affaire Leo Frank et l’assassinat en Géorgie de Mary Phagan en 1913
Le 26 avril 1913, Mary Phagan, une employée de la National Pencil Factory d’Atlanta est assassinée quelque temps après avoir perçu son salaire à l’usine.
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Leo Frank a été décrit comme un pédophile bisexuel et un présumé toxicomane, qui gérait une usine de crayons à Atlanta en 1913.
Selon les faits avancés, il a exigé d’avoir une relation sexuelle de l’ancienne employée Mary Phagan, âgée de 12-13 ans.
Frank et un homme à tout faire ont traîné le corps au sous-sol, où ils comptaient la brûler le lendemain dans le four de l’usine.
Cette même nuit un gardien trouve le corps, il appelle la police et Frank est arrêté.
Il est reconnu coupable et condamné à la pendaison.
Puis, après que le gouverneur a commué sa peine, des hommes de Marietta ont fait irruption dans la prison et ils l’ont lynché.
En 1913, cet incident conduit à la création de l’ADL (Anti-Defamation League, fondée par l’organisation B’nai B’rith*, dont son premier but, selon leurs sources, est de soutenir les Juifs contre toute forme d’antisémitisme et de discrimination …).
D’après Wikipedia, elle lutte contre l’antisémitisme, le racisme, la défense du sionisme et d’Israël.
[*L’Ordre indépendant du B’nai B’rith (בני ברית, de l’hébreu: ‘Les fils de l’Alliance’) est la plus vieille organisation juive toujours en activité dans le monde. Calquée sur les organisations maçonniques, elle est fondée à New York le 13 octobre 1843.]
Aujourd’hui, une partie d’une communauté juive salue Leo Frank comme un martyr innocent et une victime d’antisémitisme [photo (archive) ci-joint et d’autres consultables sur le net].
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Leo Frank, diplômé de l’Université Cornell, faisait partie d’une communauté juive d’Atlanta.
Il a été président du B’nai B’rith à Atlanta et un membre actif dans les affaires civiques.
Localement reconnu comme une personnalité mondaine, il a été aussi le superviseur de Mary Phagan à la National Pencil Factory [l’usine de crayons].
James Conley, entendu comme témoin, a travaillé à l’usine de crayon comme balayeur et bricoleur, et il était présent lors du meurtre.
Newt Lee était le veilleur de nuit qui a trouvé le corps.
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Le National Pencil Company était une usine d’un bâtiment de quatre étages.
Et, Frank était au deuxième étage, l’endroit où aurait eu lieu l’assassinat de Mary.
Des faits selon l’enquête, arrestation et mise en accusation.
Le 26 avril 1913, Conley a déclaré que Leo Frank lui a demandé de monter la garde pendant qu’il ‘bavardait’ avec Marie Phagan.
Frank aurait fait des propositions sexuelles à Phagan, qu’elle refusa.
Frank a sifflé pour que Conley vienne à son bureau.
Leo lui dit que Marie a résisté à ses avances et qu’il l’a frappée.
Frank et Conley ont descendu le corps au sous-sol, où ce dernier devait la brûler dans le four de l’usine.
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Frank a payé Conley 200 $ pour brûler la petite Marie.
Au sous-sol et à travers les cendres de charbons, Conley a traîné Mary la face contre le sol, ce qui a provoqué des piqûres et des trous à son visage.
Inquiet que la fumée du four soit remarquée un jour férié et attire l’attention, Frank a décidé de brûler le corps le lendemain.
Ils sont retournés au bureau; et, Frank indique à Conley qu’il y aurait de l’argent qui l’attendrait s’il ‘fermait sa bouche’.
C’est alors que Frank prononça cette phrase menaçante:
‘Pourquoi serais-je pendu?’
Frank a demandé à Conley de prendre des notes, lesquelles sont retrouvées près du corps, vraisemblablement dans une tentative d’incriminer Newt Lee [le surveillant de nuit].
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En début de matinée, Newt Lee découvre le corps et appelle la police.
La police trouve le corps de la petite fille dans un tas de cendres.
On distinguait autour de son cou un cordon enfoui dans la chair.
Il y avait également des empreintes de dents sur les seins.
La jeune fille a été battue, étranglée, puis violée.
Témoignant pendant plus de deux heures, Lee a raconté la même histoire à la police.
Il a remarqué le corps quand il est entré aux toilettes du sous-sol.
Il a également dit que Leo Frank était nerveux et qu’il lui a demandé de ne pas venir travailler.
Cette nuit-là, Leo Frank l’a appelé pour lui demander si tout allait bien, une pratique qui n’est pas dans ses habitudes.
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L’ADL – Anti-Defamation League (Ligue anti-diffamation)
Synopsis:
Leo Frank, président d’une filiale du B’nai B’rith à Atlanta, a finit par être lynché.
Des personnes de la communauté juive new-yorkaise ont rapidement décidé de former l’ADL, en déclarant que cette ligue serait faite pour se protéger.
B’nai Brith emploie un sénateur
24 juin 1913 – Des sources ont avancés que Hoke Smith, le sénateur de Georgie aurait envisagé d’aider à la défense de Leo Frank.
Le sénateur géorgien Hoke Smith a démenti les rumeurs selon lesquelles, il a été approché et envisageait d’aider à la défense de Leo Frank. [Chronology sur l’affaire Frank / Chronology2].
Pendant l’incarcération de Leo Frank à la ‘Tower’ d’Atlanta – la prison de la ville – un fonds de défense juridique est créé par Herbert Haas (un autre avocat représentant Leo Frank).
Puis, d’autres Juifs ont exhorté les journaux pour traiter le cas de Frank.
Et, ils ont fait appel à des personnalités politiques et des personnes du monde des affaires pour plaider en faveur de Leo Frank.
Selon des sources, ‘au cours des 18 prochains mois, Watson publiera des centaines de pages d’articles et d’articles calomniant Frank et ses partisans et d’articles calomniant toute suggestion selon laquelle Frank ne mérite pas d’être pendu.‘
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Tom E. Watson, l’homme politique populiste (sénateur) et un avocat chevronné, dans le Watson’s Magazine en janvier 1915, écrit ce qui suit.
‘La vérité est que les avocats et les détectives employés pour sauver Leo Frank étaient eux-mêmes les auteurs du tollé qu’il était juif, et ils l’ont fait dans le but sordide d’influencer les approvisionnements financiers. Les riches Israélites de tout le pays ont été sollicités et leur orgueil racial a été éveillé, afin que les avocats et les détectives puissent disposer de fonds illimités. La propagande en faveur de Frank a été encore plus coûteuse que celle en faveur de Morse.’
‘Les riches juifs d’Athens, d’Atlanta, de Baltimore, de New York, de Philadelphie, de Chicago, etc., ont fourni le nerf de la guerre. J’ose dire que la campagne n’a pas coûté moins d’un demi-million de dollars. Les avocats ont probablement été payés au moins 100 000 $. [..]’
En vertu de la loi géorgienne, nul ne peut être condamné sur la preuve d’un complice. Le témoignage dans l’affaire, en dehors de celui du complice, doit être de nature à exclure toute autre hypothèse raisonnable, sauf celle de la culpabilité de l’accusé.
Un État civilisé a-t-il un code plus doux que celui-là? Une personne sensée pourrait-elle demander que la loi géorgienne soit plus favorable à l’accusé?
Les journaux qui se sont vendus à la propagande de Burns ont dit et répété que Leo Frank a été condamné sur le témoignage d’un nègre ivre et de bas étage.
Ce n’est pas vrai. En vertu de la loi géorgienne, cela ne peut pas être fait. Et dans l’affaire Frank, cela n’a pas été fait. [..]’
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Le 5 mai 1913, Lemmie Quinn, chef d’équipe de la zone de travail de Mary Phagan à la National Pencil Factory, témoigne.
Il a vu Leo Frank le samedi de l’assassinat, qui semblait être sous l’effet de drogues.
Par conséquent, la décision est prise d’exhumer le corps [p.4] de Phagan et de chercher des traces de drogues dans son estomac.
Alibi
Le 9 mai 1913, Monteen Stover, âgée de 14 ans, déclare être arrivée à la National Pencil Factory samedi 26 avril, autour de 12h05 (un peu près au moment de l’arrivée de Mary Phagan) pour toucher son salaire.
Et, elle a témoigné que Leo Frank n’était pas dans son bureau.
Ce qui contredit le témoignage de Frank, qui disait être dans son bureau au moment de l’assassinat de Phagan.
En raison des vacances confédérées, le jour de paie était passé du samedi au vendredi.
Le vendredi 25 avril 1913, Helen Ferguson aurait demandé le salaire de Mary Phagan [qui selon les témoignages, était une pratique qui se faisait] mais Leo Frank lui a dit que Mary récupérerait elle-même sa paie samedi.
Une autre femme a rapporté qu’elle marchait à l’extérieur de l’usine vers 16h30 lorsqu’elle a entendu trois cris perçants provenant du sous-sol de l’immeuble, mais cela s’est avéré faux.
Le procureur
Le 21 mai 1913 – Le procureur Hugh Dorsey a annoncé qu’il chercherait un grand jury sur l’acte d’accusation de Leo Frank.
Le 22 mai, une nouvelle controverse éclate dans l’enquête du meurtre de Mary Phagan.
Le beau-père de Phagan a signé un affidavit accusant Thomas Felder, l’avocat responsable d’amener la Detective Agency Burns [Entreprise de Détectives] dans le dossier, laquelle l’a approchée pour que l’affaire soit poursuivit par Felder.
Des détectives ont présenté les transcriptions des enregistrements des écoutes téléphoniques.
Et, elles révèlent que Felder leur a offert 1000 $ pour l’accès aux preuves liées à l’affaire.
Le 23 mai – Le grand jury a pris dix minutes pour rendre un acte d’accusation pour meurtre contre Leo Frank.
L’acte d’accusation est en grande partie basée sur le témoignage de Conley, et a tenu le ‘nègre’ comme complice.
Ce grand jury comprenait cinq ‘Hébreux’.
Nina Formby
Nina Formby possédait un bordel à Atlanta et Frank était un de leur fréquent visiteur.
Selon le détective Lanford, Frank a appelée Nina la nuit de l’assassinat et voulait qu’elle l’aide à se débarrasser du corps.
Soudainement, Nina Formby est allée à New York pour rétracter sa déclaration.
‘Mme Formby, dans une interview [journal 2 juin 1913] accordée à un journaliste de The Constitution, lui a dit qu’on lui avait fait plusieurs offres d’argent pour quitter Atlanta jusqu’à ce que le procès de Mary Phagan soit terminé.’
Un autre témoin aurait été soudoyé.
Divers témoins concernant les déviances sexuelles de Leo Frank
Tom Watson a confirmé les rumeurs sur les orgies indescriptibles qui se pratiquaient dans le bureau de Leo.
Plusieurs femmes et filles ont témoigné que Frank leur a fait des avances inappropriées [44 – 45]
George Epps, âgée de 13-14 ans [ou 15 ans sur d’autres articles] et ami de Mary Phagan, a témoigné que Phagan avait peur de Frank, parce qu’il essayait de flirter avec elle, et lui a fait des avances.
Il ajoute:
‘Elle m’a dit qu’elle voulait que je descende à l’usine quand elle descendait, aussi souvent que je pourrais pour la raccompagner chez elle et mieux la protéger.’
Puis, Hugh Dorsey a appelé plusieurs ex-employés de la National Pencil Factory à la tribune.
Selon leurs témoignages, ils avaient une mauvaise opinion du caractère de Leo Frank; et, ils ont fourni des exemples sur son comportement immoral.
Selon Conley, il était souvent posté devant le bureau de Leo, pendant que ce dernier pratiquait ses perversions derrière la porte verrouillée.
Lorsque quelqu’un approchait, Conley sifflait ou toussait pour avertir son employeur.
C.B. Dalton (charpentier de chemin de fer) a témoigné qu’il aurait vu de nombreuses femmes venir à l’usine pour visiter Frank.
Le 10 mai 1913 – Robert House, un ex-policier dit qu’il aurait attrapé une fois Leo Frank avec une fillette dans les bois de Druid Hills Park, lequel se livrait à des actes immoraux.
Selon House, Frank l’a supplié de ne pas signaler l’incident.
Le corps est exhumé une seconde fois
Le 6 mai 1913 – Une deuxième exhumation du corps de Marie Phagan a lieu pour trouver des empreintes digitales.
25 mai 1913 – L’entrepreneur des pompes funèbres qui a embaumé le corps de Phagan a déclaré qu’il y avait des preuves d’agression sexuelle.
Mais le médecin du comté a déclaré qu’il n’y avait pas suffisamment de preuves pour faire une telle affirmation.
La cuisinière de la famille témoigne à propos d’une confession de Frank et une tentative de corruption.
Le 3 juin 1913 – Minola McKnight, la cuisinière de la famille de Frank, signe une déclaration.
Elle relate que la nuit après l’assassinat de Marie Phagan, Leo Frank était très nerveux, et buvait beaucoup.
Minola McKnight a déclaré qu’elle a entendu l’épouse [Lucille Selig Frank] de Frank [archive] dire à sa mère que Leo a dormi sur le tapis, et qu’il a demandé à conserver son pistolet pour qu’il puisse se tirer une balle.
Frank lui a dit:
‘C’est extrêmement mauvais, Minola.
Je pourrais avoir à aller en prison à cause de cette jeune fille; et, je ne sais rien à ce sujet.’
De plus, elle a dit que son salaire a été augmenté comme un ‘pourboire pour garder le silence.’ [archive].
Début du procès – 28 juillet 1913
Un jury est rapidement sélectionné et invité à siéger.
Le premier témoin appelé était Mme J.W. Coleman, la mère de Mary Phagan.
Pendant une grande partie de son témoignage, elle est parvenue à rester sereine.
Mais, elle finit par éclater en sanglots lors de la demande d’identification des vêtements que sa fille portait la veille de son assassinat.
Le témoin suivant, George Epps, qui a également travaillé à la National Pencil Factory a pris le tramway avec Phagan le matin du 26 avril.
Et, ils ont convenu de se rencontrer autour d’une crème glacée et d’aller voir la Parade ‘Confederate Memorial Day’ à 13 heures, le 26 avril.
Quand Mary ne s’est pas présentée, Epps est allé à un match de baseball.
Les différents Alibi de Leo Frank
2 juin 1913 – Au début, Lucille Selig Frank a corroboré le récit de Frank concernant son retour à la maison pour déjeuner et son départ pour l’usine le jour de l’assassinat.
Lucille Frank était agitée, croyant que son ex-mari a fait des déclarations mensongères à la police pour lui causer des ennuis.
Elle a affirmé, qu’ils étaient tout deux innocents.
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9 août 1913 – Herbert Schiff, Surintendant adjoint de l’usine National Pencil, déclare qu’il a travaillé pratiquement tous les samedis et qu’il n’a jamais vu de femmes dans le bureau de Frank hormis sa femme.
Il a ajouté qu’il n’a jamais vu C.B. Dalton non plus.
[Dalton a témoigné qu’il a vu de nombreuses femmes venir à l’usine pour rendre visite à Frank]
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7 mai 1913 – La femme d’un des mécaniciens témoigne le 30 Avril.
Elle déclare qu’elle a visité son mari à l’usine ce jour-là et a vu un ‘étrange nègre’ monter dans l’ascenseur alors qu’elle partait autour de 13h00.
Des détectives sur cette affaire ont dit que quelqu’un a déposé de fausses preuves et tenté de bloquer l’enquête.
Leo Frank engage des enquêteurs.
Leo Frank de la National Pencil Factory a exprimé son mécontentement face à l’état de l’avancement de l’enquête, de sorte qu’il a fait appel à un détective [Harry Scott] de Pinkerton pour aider à l’enquête.
Harry Scott, le détective de Pinkerton, a mis en colère les avocats de la défense lorsqu’il a affirmé que l’un d’eux lui a demandé de transmettre toutes les preuves de la police à la défense.
Leo Frank a déclaré que le meurtre de Mary Phagan était l’œuvre d’un nègre [31 mai 1913].
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Conley est le septième et principal témoin dans le procès de Leo Frank
Jim [James] Conley, balayeur à l’usine, est appelé à témoigner; et, il présente une atroce histoire, une illustration des faits et parfois des récits révoltants.
Son témoignage était si lugubre que le juge Roan a ordonné à toutes les femmes et les enfants de libérer la salle d’audience.
À la barre des témoins, Jim Conley a été dévastateur.
Selon Conley, Frank lui a avoué l’assassinat; et, il a essayé de le pousser à brûler le corps dans le four de l’usine du sous-sol.
Les avocats de Frank ont été incapables d’ébranler l’histoire de Conley.
Certaines de ses descriptions, concernant ce qu’il a vu, ont laissé entendre que Frank était un déviant sexuel, et d’autres témoignages affirmés que Frank visés aussi les garçons.
Conley a décrit comment Frank et lui ont traîné le corps dans l’usine jusqu’au four du sous-sol.
Ils sont retournés au bureau et Frank a demandé à Conley d’écrire des notes en indiquant le gardien Newt Lee [apparemment dans le but d’incriminer Newt Lee].
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Le détective Starnes a témoigné qu’il a trouvé le corps dans le sous-sol face contre terre, avec une corde attachée étroitement autour du cou, et une paire de culotte féminine attachée lâchement autour du cou.
Starnes a appelé Leo Frank pour l’informer du meurtre; et, il a déclaré que Frank semblait très nerveux quand il est arrivé à l’usine.
Frank avait annulé sa sortie de baseball du samedi après-midi.
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Dr. J.W. Hurt, un médecin du comté qui a également examiné le corps de Mary Phagan, a déclaré qu’il y avait des preuves suggérant qu’elle a pu être ‘profaner‘ (agressée sexuellement).
Le procureur a souligné qu’elle a été tuée pour avoir résisté, et que Leo l’a agressé alors qu’elle était mourante ou morte.
Dr. Harris a déclaré – ‘En plus d’un hymen rompu, le vagin de Mary Phagan a montré des preuves de violence avant la mort, due à une hémorragie interne.’
‘L’épithélium a été déchiré, complètement détaché à certains endroits’.
Mary Phagan a été mordu à la poitrine, à l’épaule gauche et dans le cou.
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5 août 1913 – À la fin de la journée, Conley était encore à la barre, tandis que les avocats de la défense font valoir que son témoignage, selon lequel il était précédemment un guetteur pour Frank, devait être radié du dossier comme étant sans rapport avec l’affaire.
6 août 1913 – Au neuvième jour du procès, le juge L.S. Roan a jugé que le témoignage de Jim Conley selon lequel, il agissait comme le guetteur de Leo Frank était recevable.
Les applaudissements ont éclaté dans la salle d’audience.
Le juge Roan a menacé de vider la salle d’audience si l’ordre n’était pas maintenu.
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13 août 1913 – En contre-interrogatoire à l’un de ces témoins, Hugh Dorsey [procureur à la défense] a demandé s’il [à Conley] n’a jamais entendu des plaintes au sujet de Frank qui caressait les jeunes filles.
Mme Rae Frank, la mère de Leo Frank, bondit sur ses pieds et cria à Dorsey ‘Non, pas vous non plus, vous êtes un chien.’
L’un des avocats de la défense ont escorté Mme Frank hors de la salle d’audience.
Une autre fois, elle a traité Dorsey de ‘chien chrétien’.
[Chronologie des événements dans la saga épique Leo Max Frank]
Témoignage de Leo Frank
18 Août, 1913 – Leo Frank a pris la barre des témoins.
Il a parlé calmement pendant quatre heures, mais fermement en étalant son histoire.
Frank a déclaré que toutes les affirmations de Jim Conley sont des mensonges, et que les détectives ont tenté de fausser tout ce qu’il (Frank) a dit afin de l’incriminer.
Il a dit que Mary est venue pour son salaire, peu après 12h00 le 26 Avril, et qu’elle est revenue quelques minutes plus tard pour demander si la livraison du métal était arrivée (le travail de Phagan mettait des pointes métalliques sur des crayons).
Puis il a quitté son bureau et il ne l’a jamais revue de son vivant.
Il n’a pas vu Jim Conley ce jour-là.
Frank a conclu sa déclaration ainsi:
‘Certains éditorialistes de journaux m’ont appelé »l’homme silencieux dans la tour » (pour son refus de parler à la police ou à la presse). Messieurs, voici le temps et ici est le lieu! Je vous ai dit la vérité, toute la vérité et rien que la vérité.’
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23 août 1913 – L’avocat Hugh Dorsey a poursuivi son éloquent et toujours aussi impitoyable argumentaire final, en insistant sur le comportement odieux de Leo Frank.
Il a soutenu qu’il n’était pas indifférent à ce que les avocats de la défense ou ce que la famille de Frank pensait de lui, et que son devoir était envers Mary Phagan et le peuple de la Géorgie.
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25 août 1913 – La défense a fait valoir que Frank était le dernier d’une longue lignée de juifs qui ont été persécutés pour leurs croyances religieuses, et, ils ont affirmé que Jim Conley était le vrai meurtrier.
Conley et beaucoup d’autres témoins de l’accusation étaient des personnages louches, tandis que Leo Frank était un pilier de la communauté.
Frank avait autour de lui beaucoup de gens très respectés, ainsi qu’un grand nombre de ses employés qui ont témoigné en sa faveur.
Les avocats de Frank soutenait que le Sud blâmait les Juifs de la guerre civile, le rachat des terres et des entreprises qui en découlent.
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Lundi matin, le cinquième régiment de la Garde Nationale de la Géorgie est appelé et est posté dans toute la ville, et le juge Roan a donné aux jurés leurs instructions.
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Le verdict a été rendu au juge Leonard Stickland Roan à 16h56, puis chaque membre du jury a été interrogé individuellement.
Leo Frank a été déclaré coupable. Ni Frank, ni sa famille ou ses principaux avocats étaient présents dans la salle d’audience lorsque le verdict a été annoncé.
Le jury a commencé la délibération à 13h30, le résultat était de 11 contre 1.
Finalement, le juré solitaire a rejoint les autres voix. Le verdict était coupable et la recommandation de condamnation était ‘sans pitié’, ce qui impliquait une condamnation à mort pour Leo Frank
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26 août 1913 – Le juge L.S. Roan a condamné Leo Frank à la pendaison pour le meurtre de Marie Phagan.
La date d’exécution a été fixée au 10 Octobre, mais les avocats de Frank ont immédiatement fait appel pour un nouveau procès.
Adolph Lewisohn, Samuel Untermyer, Louis Marshall, le rabbin Wise et d’autres éminents Hébreux ont demandé la clémence.
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En Décembre 1914, la Cour suprême des États-Unis a accepté de réexaminer l’affaire.
Mais le 19 Avril, 1915, les arguments ont été rejetés par un vote de 7 à 2.
20 juin 1915 – Lors de son dernier jour au bureau, le gouverneur John Slaton de la Géorgie aurait été soudoyé et a commué la peine de mort de Leo Frank en prison à vie.
Et l’enfer se déchaîna à Atlanta.
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La milice est appelée et postée autour de la résidence du gouverneur, à sept miles (environ 11,27 km) du centre de la ville et la loi martiale est déclarée.
Des centaines d’automobiles chargées d’hommes couraient dans les rues vers la résidence officielle du gouverneur, où la foule a piétiné les terrains, crié aux fenêtres voilées avec des rideaux, et elle s’est jetée vainement contre les baïonnettes de la milice.
Slaton a été influencé par ses collègues juristes, qui représentaient Frank [Slaton étant un associé du cabinet qui a défendu Frank au procès].
Quoi qu’il en soit, l’acte de Slaton était un suicide politique.
Il a été contraint de quitter le pays, craignant pour sa propre vie.
La question était maintenant le ‘gouverneur de la Géorgie, le traître qui s’est vendu pour de l’or scintillant.’
Slaton a été pendu en effigie; et la rumeur était que lui et Mme Slaton partaient immédiatement pour New York à cause des injures et des malédictions invoquées par la foule.
Frank est transféré à la prison de Milledgeville.
Le gouverneur s’est arrangé pour que Frank soit mis dans une chambre privée près des gardiens.
Sa femme a été autorisée à le visiter.
Le 21 Juin 1915 – Leo Frank, au milieu de la nuit, est transféré de la prison du comté de Fulton au pénitencier de Milledgeville dans l’État de Georgia le 18 Juillet 1915.
Le prisonnier J. William Green a tailladé la gorge de Leo Frank à la prison de de Milledgeville dans l’État de Georgie.
Seules les actions rapides de deux autres prisonniers et de deux médecins ont pu arrêté l’hémorragie et la plaie est cousue pour sauver la vie de Frank.
Green a accusé Frank de tentative de sodomie.
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‘Le lynchage par la foule est composée d’éminents citoyens de la communauté, d’hommes importants dans les milieux d’affaires et sociaux et même des églises.‘
16 août 1915 – Autour de 22 heures, une caravane de huit véhicules avec des hommes armés de la région d’Atlanta sont arrivés à la prison de Milledgeville dans l’État de la Géorgie.
Se nommant eux-mêmes les chevaliers de Mary Phagan, ils ont coupé les lignes téléphoniques, surpris les gardes et sont entrés dans la cellule de Leo Frank, qui a été condamné 2 ans plus tôt pour le meurtre de Mary Phagan, agée de 13 ans.
Les intrus ont capturé Frank et l’ont ramené à Marietta.
17 Août, 1915 – Frank a été pendu dans le jardin de Frey.
Quand le mot lynchage s’est propagé parmi le public, la foule s’est rassemblée pour venir voir le corps pendu à un arbre.
18 août 1915 – Le corps de Leo Frank, accompagné de son épouse, a quitté Atlanta dans un train à destination de Brooklyn, NY.
20 août 1915 – Leo Frank est enterré à Brooklyn, NY.
25 novembre 1915 – Les Chevaliers de Mary Phagan se sont réunis au sommet de Stone Mountain en Géorgie, ont brûlé une croix et et se sont rebaptisés Ku Klux Klan.
Donc, cette affreuse affaire a conduit à la renaissance du Ku Klux Klan le jour de Thanksgiving à minuit 1915 [un Klan qui a été supprimé vers 1871 par application d’une loi fédérale, The Klan Act].
William Joseph Simmons, chef de la foule du lynchage (se faisant appeler les ‘Chevaliers de Mary Phagan‘) de Leo Frank, a conduit la foule à Stone Mountain où ils se rebaptisèrent le Ku Klux Klan.
Et, ils firent de lui le plus grand Kluc de tous (Imperial Wizard)
[Voir aussi la question sur La Vieille Droite]
Notes:
Concernant le lynchage, personne n’a jamais été poursuivie pour l’assassinat de Leo Frank.
Et, les groupes de juifs de protection n’ont jamais cherché à juger les accusés:
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‘Lorsque l’accusé a été enlevé de sa cellule de prison et lynché.
Le système judiciaire s’est complètement effondré et personne n’a jamais été arrêté, poursuivi ou autrement tenu responsable de ce deuxième meurtre.
Et les fanfarons ne manquaient pas pour revendiquer le lynchage.
Quels mouvements secrets et organisés étaient impliqués dans ce gangstérisme ?
Si le B’nai B’rith pensait vraiment que son accusé était innocent, n’aurait-il pas fait pression pour que ses bouchers soient traduits devant la barre de la justice?
Mais si certaines personnes ont estimé qu’il était réellement coupable, le lynchage a résolu beaucoup de problèmes.
Un coupable passant le reste de sa vie en prison pourrait décider d’avouer quelque part dans l’espoir d’être libéré. [..]
Nous savons qui a tué Mary Phagan.
La vraie question est pourquoi personne ne se souciait de savoir qui avait lynché le président d’Atlanta B’nai Brith? [..]
Qui a participé au lynchage, mais aussi qui a été impliqué dans la dissimulation?
Qui étaient les complices avant le fait de cette obstruction meurtrière à la justice?
Plusieurs décennies plus tard, après la mort de la plupart des témoins, il a reçu une grâce posthume qui n’a rien fait pour traduire ses assassins en justice.
Bien sûr, un pardon est généralement basé sur l’influence politique et n’a rien à voir avec la culpabilité ou l’innocence.
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Il est à rappeler que cet incident a conduit à la fondation de l’ADL en 1913 en réponse à l’arrestation en Géorgie de Leo Frank et ils ont déclaré défendre les actes diffamatoires contre les juifs.
Lors du procès, leurs membres ont avancé l’antisémitisme comme défense même s’il n’y avait pas lieu d’argumenter dans ce sens.
Et pour cause, pour l’acte d’accusation le grand jury comportait cinq juifs de la bourgeoisie d’Atlanta.
Pourquoi ceux qui ont donné naissance à l’ADL (fabriquée par des membres du B’nai B’rith), n’ont pas amené ces meurtriers prétendument anti-sémites devant le tribunal?
C’est à se demander si cette pseudo-défense de Leo Frank n’a permis en réalité que de donner une certaine crédibilité pour la fabrication de cette ligue.
(Et, elle a permis la réémergence le Ku Klux Klan.)
On constate que depuis quelques voix se lèvent.
Je cite:
‘L’ADL est une organisation qui manipule nos citoyens juifs et la population générale de l’ Amérique en appliquant le terme « anti-sémite » à toute opposition …’ [En anglais ICI].
On peut se demander dans ce cas de figure.
Pourquoi les membres de l’ADL ne se sont pas excusés en prétextant tout simplement une erreur de jugement et que finalement leur ligue de défense n’a plus lieu d’être?
Dès lors, quel est le but de cette ligue?
La nièce de Mary Phagan a écrit un livre
La nièce de Mary a passé des milliers d’heures à faire des recherches sur des dossiers judiciaires, des coupures de journaux et des rapports sur la famille.
Elle conclu qu’il il n’y avait pas d’antisémitisme, mais des faits plutôt durs et froids.
La tombe de Mary Phagan
Frank était un tueur de sang-froid, et il a tué la jeune fille.
Aujourd’hui, des groupes juifs se disant défendre l’antisémitisme répandent de la saleté sur une enfant de 13 ans afin de la discréditer.
Réf et mises à jour
- leofrank.info [site similaire leofrank.org] – Pour info: The Forward, [un journal juif américain, fondé en 1897 comme quotidien en yiddish] ‘a identifié Kevin Strom’, étant ‘un néo-nazi livresque avec un penchant pour la pornographie juvénile, comme le cerveau derrière LeoFrank.info, l’un des sites anti-Frank les plus raffinés.’
- https://jrbooksonline.com/adl/adl_files/misc-pics.htm [ou article en archive plus complet: ‘L’affaire Léo Frank’]
- Un récit de l’affaire de Leo Franck de 1913. THE FRANK CASE – Inside Story of Georgia’s Greatest – Murder Mystery.
- Judicial-inc/Miiisc_Leo_Frank_Commutation [archive]
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- Thompson [H. Keith Thompson] considérait le Parti de la Renaissance Nationale [National Renaissance Party – NRP] comme complètement compromis et utilisé par l’ADL et d’autres. Une des raisons pour lesquelles Thompson a écrit une série sur son propre fascisme pour le numéro de juin 1952 de Expose était de révéler les activités du FBI, de l’ADL et de la NANL et le rôle de l’ADL dans le financement de groupes « antisémites » et « néo-nazis», comme le NRP. [Fasciste international par David Livingstone]
- Thompson a découvert que « l’ADL fonctionnait comme agents provocateurs parmi la droite, et pourquoi ils constituent souvent ‘la source de financement la plus fiable’ ». [Histoire qui dérange , Volume 6 (n°2) 2014]