‘Freemasonry, Traditionalism and the Neo-Caliphate’ [archive]
Soumis par David Livingstone, le 08/13/2013
Le mouvement d’Oxford
Cheikh Imran Hosein, un orateur devenu populaire auprès du public musulman, a récemment été présenté autour d’une Table Ronde. Une réunion qui a été organisée, à l’Université de Moscou, par Alexandre Douguine, l’idéologue fasciste russe.
Fâcheusement, le discours de Hosein [ou ICI] semble s’appuyer sur la vision de Douguine, dans le cadre d’un soutien russe aux aspirations des musulmans. Mais, ce plan est étroitement lié au vieux projet britannique et de la CIA qui est de créer un ‘néo-califat’. Le but est de fabriquer un État islamique fantoche pour exercer un contrôle sur le monde islamique.
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Pendant la Seconde Guerre Mondiale, comme indiqué dans une paix pour mettre fin à toute paix, les Britanniques ont incité le chef de la Mecque à combattre l’Empire ottoman. Dans le cadre de ce double jeu, en échange et en cas de victoire, il obtenait le titre de Roi des Arabes. Une équipe du Moyen-Orient de Londres a conçu ce projet. Et, Winston Churchill et Arnold Toynbee, des célèbres personnages de la Table Ronde, les ont rejoint.
Brièvement, la politique a été décrite par TE Lawrence ‘d’Arabie’, “le Lawrence d’Arabie”:
Si le sultan de Turquie venait à disparaître.
Le Califat de l’Islam, d’un commun accord, tomberait sous la famille du prophète, le représentant actuel de ce qui est Hussein, le chef de La Mecque.
Les activités de Hussein semblent être bénéfiques pour nous, car ils correspondent avec nos objectifs immédiats.
L’éclatement du bloc islamique et la perturbation de l’Empire ottoman et les États qui seraient mis en place seraient, aussi, inoffensifs pour nous que la Turquie l’était.
S‘ils sont correctement manipulés, les États arabes resteraient dans un état de mosaïque politique, un tissu de principautés jaloux incapables d’une cohésion, néanmoins toujours prêt à combiner contre une force extérieure. [1]
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Jusque là, les Britanniques se sont efforcés à saper l’Empire ottoman de l’intérieur. Ils ont soutenu les causes nationalistes, de diverses communautés ethniques et sectes rivales, comme certains ordres soufis, et la franc-maçonnerie. [2]
Ces actions sont principalement les travaux du ‘Mouvement d’Oxford’. Leurs sponsors appartenaient à la Famille Royale Britannique, d’importants premiers ministres et d’assistants, tels que Benjamin Disraeli, lord Palmerston et le très influent Edward Bulwer-Lytton.
Bulwer-Lytton, un politicien anglais et romancier, était aussi le ‘Grand Patron’ de la Societas Rosicruciana in Anglia (SRIA). Très populaire à l’époque, il était l’un des principaux occultistes.
Le mouvement était supervisé par la franc-maçonnerie écossaise. Et, des missionnaires étaient chargés de construire des branches du rite dans tout l’Empire. [3]
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Sous la direction de Palmerston, qui a servi comme Premier Ministre d’Angleterre, Giuseppe Mazzini, le chef des Illuminati et successeur de Weihaupt, a organisé toutes ses sectes révolutionnaires: Jeune Italie, Jeune Pologne, et Jeune Europe. [4] En 1870, Mazzini, Palmerston, Otto von Bismarck et Albert Pike, tous des maçons du trente-troisième degré du rite Écossais, ont conclu une entente pour établir un rite universel suprême de la maçonnerie. Il surplomberait tous les autres rites. Nommé Palladium Rite, il devait être au sommet du pouvoir maçonnique.
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Judah P. Benjamin, qui avait donné l’ordre d’assassiner Lincoln, avait aidé Pike à fonder le KKK. [5] Benjamin était un sujet Britannique. Il était un leader du B’nai B’rith et l’Ordre de Sion, dont le financement provenait des banques des maisons de Rothschilds, de Montefiore et de Hirsch de Londres et de Paris. Selon Jeffrey Steinberg et d’autres, dans Dope Inc, l’Ordre de Sion faisait partie d’un réseau souterrain de subversion dirigé par Lord Palmerston, comme le patriarche du Rite écossais de la Franc-maçonnerie. [6] L’Ordre de Sion était le bras secret d’élites de l’ordre maçonnique du style de l’Alliance Israélite Universelle, dont la branche américaine était le B’nai B’rith. L’Alliance est fondée en 1860 par Benjamin Disraeli, Moses Montefiore et Adolph Crémieux [1796-1880], le Conseil suprême de l’Ordre de Misraïm, ainsi que le Grand Maître de la Franc-maçonnerie du Rite Écossais.
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L’un des principaux agents du Mouvement d’Oxford était Jamal al-Din al-Afghani [Jamal ud Din Al Afghani].
Malgré sa qualité de Grand Maître de la Franc-maçonnerie égyptienne, il devient le fondateur du mouvement d’une réforme fondamentaliste de l’islam, surnommée Salafisme. Les ‘Frères Musulmans’, les principaux acteurs de la politique occidentale au Moyen-Orient, ont émergé de ce mouvement.
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Afghani appartenait à un groupe plus vaste d’espions britanniques centré sur la personne d’Abdul Qadir al Jazairi. Dans le milieu du XIXe siècle, il était un héros national algérien, qui a mené une lutte contre l’invasion française.
Finalement contraint de partir, Abdul Qadir s’installe à Damas en Syrie, en échange d’une généreuse pension française.
En 1860, il a acquis une notoriété mondiale en sauvant avec sa garde personnelle de nombreux chrétiens, attaqués par la population locale Druze. Comme récompense, le gouvernement français lui a conféré la Grand’Croix de la Légion d’honneur. Il a également été honoré par Abraham Lincoln.
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Abdul Qadir est également un ami de Jane Digby et de Sir Richard Burton, le célèbre explorateur, espion et Franc-maçon. En 1869, il a été nommé consul à Damas. Digby, ou Lady Ellenborough, était une aristocrate anglaise, dont sa vie scandaleuse a été ponctuée d’aventures romantiques. Elle a eu quatre maris et de nombreux amoureux. Medjuel al Mezrab, son cadet de 20 ans et un cheikh arabe, était son époux. Elle décède à Damas en Syrie en 1881.
Burton est surtout célèbre pour son voyage déguisé à La Mecque, la recherche de la source du Nil, des traductions des Mille et une nuits et du Kama Sutra. Ouida a rapporté en 1906 que:
‘Les hommes du FO (Foreign Office) […] avaient l’habitude de colporter les pires horreurs sur Burton. Et, il est certain, à tort ou à raison, qu’il n’était pas très apprécié, craint et jugé suspect […], non pour ce qu’il avait fait mais pour ce qu’on croyait qu’il était capable de faire.’ [7]
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Burton et Digby étaient également des amis proches du maître Afghani, de Wilfred Scawen Blunt et sa femme Lady Anne, une petite-fille du poète Lord Byron. Blunt s’est soi-disant converti à l’islam sous l’influence d’Afghani. Et, sous un parrainage Britannique basé à la Mecque, il a partagé ses espoirs pour la création d’un Califat Arabe pour remplacer le Sultan Ottoman d’Istanbul. En 1881, Blunt a visité Abdul Qadir et a jugé qu’il était le candidat le plus prometteur pour le Califat. Afghani et son disciple, Mohammed Abduh, partageaient cette opinion. [8]
Burton était un soufi de la confrérie Qadiriyya comme Abdul Qadir. Il a affirmé que le ‘Soufisme’ est ‘l’origine orientale de la franc-maçonnerie’. [9]
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Burton a également été membre de la Société Théosophique, qui a commencé par Helena P. Blavatsky. Et, elle lui a rendu visite à Damas.
Blavatsky était le grand oracle du Renouveau Occulte de la fin du XVIIIe siècle. Et, ses livres diffusés sont considérés des ‘textes sacrés‘ de la Franc-maçonnerie. Elle est vue comme la marraine du mouvement New Age. Selon l’historien K. Paul Johnson, Afghani était l’un des ‘Maîtres ascensionnés’ de Blavatsky, dont elle a appris ses doctrines centrales. Afghani était le chef réputé d’un ordre mystérieux, nommé la Fraternité Hermétique de Louxor. Elle a exercé une profonde influence sur les sociétés occultes de l’époque. Cette Fraternité a abouti à l’Ordo Templi Orientis [OTO] du sordide Aleister Crowley.
Synarchisme
En Russie, selon Scawen Blunt, Jamal Afghani (1886) ‘se lança dans le camp adverse, celui des partisans d’une alliance russo-turque contre l’Angleterre.’ [10] Afghani a rejoint Mikhail Katkoff, l’éditeur de Blavatsky. En Asie centrale et en Inde, il s’occupait d’organiser l’agitation anti-britannique. Ses activités étaient en alignement avec les nouvelles orientations politiques du ‘Grand Jeu’ (the Great Game), dont figurerait des acteurs de la Société Théosophique et de l’Ordre Martiniste, dirigé par Gérard Encausse. Il est également connu sous le nom de Papus.
Encausse étudia la Kabbalah pendant sa jeunesse et rejoint la Société Théosophique Française plus tard. Il était également membre de la Confrérie Hermétique de Louxor et de l’Aube Dorée.
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En établissant l’Ordre Kabbalistique de la Rose-Croix [OKR + C], considéré comme le ‘cercle intérieur’ de l’Ordre Martiniste, Papus souhaitait unifier les occultistes dans une confrérie rosicrucienne rénovée. Elle serait vue en tant qu’ordre occulte international, dans laquelle, il souhaitait que l’Empire Russe joue un rôle primordial pour servir de pont entre l’Est et l’Ouest.
Papus estimait que l’Immense Empire Russe était la seule puissance à empêcher la conspiration des ‘Shadow Brothers’ [Frères de l’Ombre] et à se préparer à la prochaine guerre contre l’Allemagne. Papus a servi le tsar Nicolas II et la tsarine Alexandra, en tant que médecin et consultant occulte. Grâce à Papus, la famille impériale a fait connaissance de son ami et son mentor spirituel et mystique, Maître Philippe. Il a exercé une influence importante sur la Famille Royale avant Raspoutine. Il était censé posséder des pouvoirs de guérison remarquables, avoir la capacité de contrôler la foudre et de voyager invisiblement. Par ailleurs, les faussaires présumés des Protocoles de Sion ont déclaré avoir fait usage d’une version antérieure de l’ouvrage, qui a été découvert par Papus. [12]
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Papus avait créé l’OKR + C avec Saint-Yves d’Alveydre, qui a introduit la philosophie politique du Synarchisme. Pendant une grande partie du XXe siècle, elle deviendra le fondement du fascisme. Saint-Yves était un Grand Maître de l’Ordre Martiniste, proche de Victor Hugo et du fils de Bulwer-Lytton. Le comte de Lytton était un ancien ambassadeur en France et vice-Roi de l’Inde. Neville Bulwer-Lytton, le fils du comte de Lytton, a épousé Judith Blunt-Lytton, la fille de Wilfred Scawen Blunt et Lady Anne.
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En 1885, pour la première fois et après sa rencontre avec le mystérieux Haji Sharif, Saint-Yves a mentionné une origine asiatique du synarchisme. Sharif s’est déclaré ‘un haut fonctionnaire de l’Église hindoue’. Il portait un nom musulman, parlait hébreu et arabe. Il faisait probablement référence à Jamal Ud Din al Afghani.
En 1885 à Paris, Afghani avec son disciple Muhammad Abduh a commencé à publier un journal intitulé ‘The Indissoluble Blond’. C’était aussi le nom d’une organisation secrète, qu’il avait fondé deux ans plus tôt. En France, parmi les membres de son cercle parisien étaient présents des chrétiens et des juifs du Moyen-Orient. Certains avaient des liens avec Wilfred Blunt, un acteur juif égyptien et James Sanua, un compagnon de voyage de Blavatsky.[13]
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Synarchie est venue à signifier ‘domination par des sociétés secrètes’, servant comme classe sacerdotale en communication directe avec les ‘dieux‘. Ce mot signifie les Maîtres ascensionnés d’Agartha, une ville légendaire. Et, ils disaient qu’elle résidait dans un Monde souterrain. Agartha était inspirée du mythe de Shambhala, popularisé par Blavatsky, comme le foyer légendaire de la race aryenne. Elle était influencée par le roman occulte de Bulwer-Lytton, The Coming Race ou Vril : The Power of the Coming Race.
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À l’instar de Shambhala, l’Agartha se trouvait en Asie centrale. Ce qui l’associait au mythe des tribus perdues d’Israël, dont des Juifs espéraient leur apparition à l’avènement du Messie pour les aider à conquérir le monde. Au Moyen Âge, ces tribus Juifs étaient connus sous le nom de ‘Juifs rouges’. Vivant en Asie centrale, ils ont été absorbés par les Turcs, considérés comme les descendants de Gog et Magog.
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Selon Colin Gow, la légende des Juifs rouges était constituée de trois traditions distinctes: les références prophétiques à Gog et Magog, les dix tribus perdues d’Israël et un épisode du roman d’Alexandre.
Dans le Roman d’Alexandre, la première représentation, qui se serait produit au troisième siècle de notre ère, avec l’aide de Dieu, Alexandre et ses hommes fermèrent l’étroit passage dans le Caucase par un vaste mur d’acier. En retenant les barbares Gog et Magog, ils ont évité le saccage des terres calmes du sud. Le mur a souvent été identifié aux Portes Caspiennes de Derbent en Russie et avec le Col de Darial, à la frontière entre la Russie et la Géorgie. L’autre théorie l’a connecté à la Grande Muraille de Gorgan, long de 180 km, connue sous le nom de ‘Mur d’Alexandre’ sur la rive du sud-est de la mer Caspienne.
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Ces histoires se retrouvent dans le personnage mystérieux du Coran, Dhul-Qarnayn, ‘Celui aux Deux Cornes’. Pareillement, sur la monnaie macédonienne du IIIe siècle avant JC, Alexandre était typiquement représenté avec des cornes de bélier. Un ‘hadith’ affirme que Gog et Magog ne sont pas capables de franchir le mur, mais ils ressortiront au moment du retour de Jésus pour affliger la terre. Jésus priera Dieu de les éradiquer. [14]
Selon les légendes juives, les tribus perdues d’Israël auraient été transportées au VIIIe siècle avant J.-C. à un endroit appelé ‘Arzareth’, se référant à l’Araxe, une rivière bordant l’Arménie, l’Iran et l’Azerbaïdjan. Arzareth est également relié à Asgaard, la patrie légendaire d’Odin, l’ancêtre des Scandinaves. Dans les années 1870, Ernest Renan a été inspiré pour placer Asgaard en Asie centrale. Au même moment, un autre écrivain français, Louis Jacolliot (1837 – 1890), dans ‘Les Fils de Dieu’ a écrit sur une ville, ‘Asgartha’.
Traditionalisme
Papus est un grand disciple de Saint-Yves. Il a travaillé à mettre les idéaux synarchistes en pratique par la fusion des différentes sociétés secrètes de son époque. En 1908 à paris, il a organisé une ‘Conférence Maçonnique Internationale’, où il a rencontré Theodor Reuss, le fondateur de l’OTO d’Aleister Crowley. Réciproquement, sur la base du Livre de la Loi de Crowley, Papus a aidé Reuss dans la formation de l’Église Catholique Gnostique de l’OTO. En 1913, Papus a été élu au poste de Grand Hiérophante des Rites de Memphis et de Misraïm.
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Papus a été influencé particulièrement par René Guénon [1886 – 1951], l’un des occultistes les plus influents du XXe siècle. Il sera une source d’inspiration intellectuelle pour une grande partie de la droite politique. [15] En 1907, Guénon a été initié au Martinisme et au Rite de Memphis-Misraïm, puis à l’OKR+C [Ordre Kabbalistique de la Rose-Croix]. L’école occulte du traditionalisme, fondée par Guénon, suggère que toutes les religions exotériques partagent une tradition occulte sous-jacente unique. Ainsi, selon Guénon, on pouvait choisir n’importe quelle religion comme fausse croyance de façade; et, il a choisi l’Islam.
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Guénon a été initié en 1912 dans l’ordre soufi Shadhili, qui a impliqué Richard Burton dans un scandale. À Damas, le petit groupe des Shadhili s’est rassemblé dans la maison d’Abdul Qadir, afin de méditer et prier ‘l’illumination devant le trône de Dieu’. [16] Isabel, l’épouse de Burton, raconte qu’ils prennaient conscience d’une présence parmi eux. Et, ils entendaient et voyaient des choses qu’ils ne comprennaient pas. En fin de compte, ils ont été informés que c’était la religion chrétienne qu’ils recherchaient. Richard et Isabel ont soutenu les Shadhili et ont essayé d’obtenir un appui pour leur conversion. Le gouvernement britannique, en raison des conséquences politiques, a démis Burton de son poste à Damas. [17]
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Guénon a été initié par Ivan Aguéli, un converti suédois à l’Islam, qui s’intéressait également à la Kabbalah. Il a exercé sous l’autorité de l’ami de Abdul Qadir al Jazairi, le Sheikh Abder Rahman Illaysh al Kabir. Ce Sheikh était un Franc-maçon et le chef du ‘Madhhab Maliki’ [interprétatif de la voie Malaki] à l’Université Al Azhar. Al Kabir, en tant que franc-maçon, visait également à démontrer la relation entre les symboles de la franc-maçonnerie et de l’islam. [18] ll était responsable de la Fatwa, qui a lancé la révolte Urabi. Finalement, elle a permis aux Britanniques d’avancer sous le couvert d’un ‘protectorat’ sur le canal de Suez. La révolte de l’agent provocateur fut suivie d’une invasion et d’une occupation officielle, qui fit de l’Égypte une colonie.
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Jamal Afghani a créé deux organisations principales à l’origine de la révolte: une nationaliste nommée Parti libéral nationaliste, soutenue par Scawen Blunt, et la Jeune Égypte, inspirée par Mazzini. Ils appartenaient tous deux aux loges maçonniques françaises d’Afghani.
En outre, Afghani a créé Jeune Égypte avec des membres des Jeunes Turcs, un parti politique maçonnique. Il est également surnommé le Comité Union et Progrès (CUP). Ils furent les principaux artisans du renversement du califat ottoman et se sont inspirés des ambitions du Panturquisme. Pour la première fois, dans les années 1860, le Panturquisme fut revendiqué par le sioniste Arminius Vambery, un agent hongrois de Lord Palmerston devenu conseiller du sultan ottoman. [19] Vambery s’est inspiré d’Alexandre Csoma de Körös, une source importante pour Blavatsky. Et, il est le premier qui a mentionné Shambhala en Occident. Il considérait Shambhala comme l’origine du peuple turc se trouvant dans les montagnes de l’Alta et du Xinjiang.
Entre 1862 et 1864, Vambery a commencé sa réputation, en tant qu’expert sur les musulmans en Angleterre, en publiant Arminius Vambery: His Life and Adventures. Il relate ses voyages au Moyen-Orient et en Asie centrale et déguisé en derviche. Vambery a écrit des chroniques sur l’étrange vampire et d’autres légendes des Balkans. Il connaissait Bram Stoker, l’auteur et membre d’Aube dorée, en tant que consultant sur la culture transylvanienne. Dans le roman de Stoker, Dracula, sous le personnage du professeur Van Helsing, serait basé sur Vambery.
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Dans les années 1890, les Jeunes Turcs sont fondés par une éminente famille juive séfarade de la Salonique ottomane [aujourd’hui la ville grecque de Thessalonique] et Emmanuel Carasso, un fonctionnaire italien du B’nai B’rith. Carasso a également été le grand maître d’une loge maçonnique italienne, nommée “Macédoine Ressuscité”. Tous les hauts dirigeants Jeunes Turcs étaient membres de la loge, qui était leur quartier général. Les loges maçonniques italiennes, sous l’Empire Ottoman, ont été construites par un disciple de Mazzini, nommé Emmanuel Veneziano. Il était aussi un leader de la filiale européenne du B’nai B’rith et de l’Alliance Israélite Universelle. [20]
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En 1908, les Jeunes Turcs renversèrent le Sultan Ottoman Abdul Hamid II par un coup militaire et s’emparèrent de l’Empire.
Lorsqu’ils étaient au pouvoir, les Jeunes Turcs ont dirigé plusieurs journaux, dont The Young Turk, dirigé par Zeev Jabotinsky. La politique de la faction terroriste sioniste Irgoun reposait sur le Sionisme Révisionniste, fondé par Jabotinsky. Et, lors de la Première Guerre mondiale, Jabotinsky a participé à la formation de la Légion juive dans l’armée britannique. Après avoir étudié en Italie, il a décrit les idées de Mazzini comme la base du mouvement sioniste. Peu après la prise du pouvoir par les Jeunes-Turcs, Jabotinsky part en Turquie pour reprendre le journal. Mais. le journal, appartenant à un cabinet turc, était financé par la fédération sioniste russe et géré par le B’nai B’rith. [21]
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Le nationalisme turc, basé sur des théories raciales pseudoscientifiques de l’Europe, est devenu l’idéologie directrice pour les Jeunes Turcs. [22] Dès le milieu du XIXe siècle, en Turquie, les Britanniques ont cherché à nouer une alliance avec plusieurs grands ordres Soufis. Parmi eux se trouvaient les Bektashi, qui étaient très liés à la communauté crypto-juive des Dönmeh, et les Naqshabandi, les Franc-maçons du Rite Ecossais d’Afghani et ses disciples. [23]
À l’instar des nazis, les Panturquistes aspiraient au véritable patrimoine païen de leur pays. Le panturquisme avait pour but de faire revivre le chamanisme, en tant que religion véritable de l’héritage turc, grâce à l’influence des croyances des soufis Bektashi. Après l’effondrement de l’Empire Ottoman, les Jeunes Turcs ont poursuivi leurs ambitions panturquistes, en remplaçant l’héritage perdu par un nouveau Commonwealth turc. La légende de l’Agartha a donc été promulguée par Atatürk. Le but était de créer un sentiment de nationalisme pour remplacer la religion islamique, comme identité première du nouveau régime laïc turc. [25]
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Les Frères Musulmans (the Muslim Brotherhood)
Lord Cromer a nommé Mohammed [Muhammad] Abduh Grand Mufti d’Égypte. il était le principal élève d’Afghani et un Grand Maître maçonnique de la Loge Unie d’Égypte. Il a été la principale autorité juridique de l’Islam grâce à ses réformes qui ont profité aux objectifs impériaux britanniques.
Rashid Rida, aussi franc-maçon et réformateur connu, était l’élève d’Abduh et le maître de Hasan al Banna, fondateur des Frères musulmans. La Confrérie de Banna a été fondée par la Compagnie anglaise du canal de Suez en 1928. Au cours du quart du siècle suivant, elle était disponible aux diplomates britanniques et du MI6 comme outil de la politique britannique. [25]
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Plus préoccupant encore, John Loftus, ancien procureur du gouvernement américain et ancien officier des renseignements de l’armée, a révélé qu’Hitler avait ordonné à al Banna de créer les Frères musulmans. Le but était qu’ils servent de base au renseignement allemand au Moyen-Orient. [26] Le parti nazi était, en réalité, le fruit d’une fusion entre la branche allemande de l’OTO de Crowley et la Thule Gesellschaft d’Allemagne, dont les idées sur la supériorité aryenne étaient dérivées des idées de Blavatsky et d’Edward Bulwer-Lytton. Les Frères musulmans et les nazis étaient donc deux voies d’influence de Jamal Afghani.
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Dès le début, al Banna était un membre d’une sous-branche de l’ordre Soufi Shadhili. [27] La plupart des professeurs à la tête de l’Université d’al-Azhar au Caire étaient aussi adeptes de la Shadhili. Abdel Halim Mahmoud, un ami de René Guénon, a été grand imam d’Al Azhar. Et, il a été une source d’inspiration importante pour les Frères musulmans. Ses articles ont été publiés dans leurs magazines.
Dans leur ouvrage classique Le Matin des magiciens, Louis Pauwels et Jacques Bergier ont indiqué que le nazisme “c’était le guénonisme plus les divisions blindées”. [28, (Page 459, archive – ici)] Plus tard, Guénon a dédié son livre, Le Symbolisme de la Croix, à al Kabir [Sheikh Abder Rahman Illaysh al Kabir]. Pour Guénon la “croix” signifiait le symbole occulte de la swastika, qui est employé par les nazis comme un symbole de leur héritage “aryenne”. Il considérait la swastika comme “un symbole vraiment universel.”
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Outre Guénon, le mythe de l’origine soufie de la franc-maçonnerie a été nourri par deux autres grands mystiques, George Gurdjieff et Idries Shah. Robert Dreyfuss, rapporte dans Otage de Khomeini, qu’ils ont travaillé avec les Frères musulmans à Londres. Et, Shah avait pour premier allié JG Bennett, un disciple de Gurdjieff et le chef des services secrets britanniques à Istanbul. En tant que secrétaire de Gerald Gardner, l’un des principaux représentants de la Wicca et développeur des rituels avec Aleister Crowley, Shah fut chargé de populariser le fait que la sorcellerie européenne, ainsi que la tradition occulte en général, étaient dérivées du soufisme. En particulier, Shah cite dans ‘The Sufis’ une source de ce patrimoine occulte, la tribu Aniza [*Note à la fin], à laquelle faisaient partie non seulement l’époux de Jane Digby, le cheikh Medjuel al Mezrab, mais surtout les familles royales d’Arabie saoudite et du Koweït.
L’affirmation de Shah pourrait expliquer le fondement caché de la collaboration entre l’Occident et l’Arabie Saoudite, qui a été la principale source de financement des activités des Frères musulmans, menées pour le compte de la CIA.
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Shah était aussi membre du Club de Rome, un projet qui a été initié par la famille Rockefeller dans leur domaine de Bellagio, en Italie. [29] Tous les membres fondateurs du Club de Rome étaient des cadres de haut rang de l’OTAN. Aurelio Peccei, président de Fiat, était également président du comité économique de l’Institut atlantique. Et son co-fondateur Alexander King était le directeur général des affaires scientifiques de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
En 1965, Shah fonda la SUFI (Society for Understanding Fundamental Ideas) et s’appela Grand-Cheikh, non seulement des Naqshbandi, mais de tous les ordres soufis. [30] Des scientifiques ont fait plusieurs présentations, notamment Alexander King de l’Institut de recherche culturelle (ICR), issu du SUFI [SOUFI]. Parmi les autres visiteurs potentiels, il y avait le poète Ted Hughes, les romanciers Alan Sillitoe et Doris Lessing, le zoologiste Desmond Morris et le psychologue Robert Ornstein. Au fil du temps, Shah a créé Octagon Press pour distribuer des réimpressions de traductions de classiques soufis. Au fil du temps, Shah a créé Octagon Press pour distribuer des réimpressions de traductions de classiques soufis. Plusieurs des livres de Shah ont été discutés par la Rand Corporation. [31]
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En novembre 1977, lors d’une conférence de Lisbonne parrainée par l’Interreligious Peace Colloquium, une organisation créée par Cyrus Vance et Sol Linowitz, Peccei a conspiré avec plusieurs membres éminents des Frères musulmans, notamment avec Seyyed Hossein Nasr, le célèbre professeur iranien de l’Université de Téhéran. Ami personnel du Shah d’Iran, il a été très actif lors de la révolution iranienne de 1979. [32]
Nasr est un pérennialiste de l’école du traditionalisme de Guénon. Ahmad al-Alawi a lancé Nasr dans le Darqawi Shadhili entre 1869 et 1934 sous la recommandation de Guénon. Al-Alawi avait créé la branche Alawiyya de Shadhili après avoir été prétendument chargé d’adopter le nom de l’ordre et de lui-même dans une conception personnelle d’Ali, gendre du prophète Muhammad [Mohammed]
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Schuon était un prépondérant disciple de Guénon, qui a établi la branche Maryamiyya du Shadhili en Europe et en Amérique du Nord. Certains des étudiants les plus éminents de Schuon comprennent des convertis à l’Islam, dont Titus Burckhardt et Martin Lings. Lings est mieux connu comme un auteur très populaire d’une meilleure biographie du prophète Muhammad (la première en 1983). Mais d’après Andrew Rawlinson, dans le Livre des Maîtres Illuminés (Enlightened Masters), Schuon n’avait pas la qualité d’un Soufi pieux, mais était plutôt un charlatan.
Schuon s’intéressait également aux traditions sacrées amérindiennes et fut adopté par une famille Sioux, un guérisseur Crow et un chef de Sun Dance.
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L’auteur de Against the Modern World, Mark Sedgwick a découvert des photos envoyées de lui par Rawlinson, montrant Shcuon habillé comme un chef amérindien, entouré de jeunes femmes en bikini.
Une autre photo montrait Schuon nu, sauf pour ce qui ressemblait à un casque de Viking. Une autre montrait une peinture de Schuon avec une Vierge Marie nue, qui est connue comme Myriam dans le Coran, d’après laquelle son ordre s’est nommé. Burckhardt a exprimé ses inquiétudes quant aux épisodes « impliquant des femmes », mais il a rappelé aux autres Maryiamis que les disciples d’un Cheikh [maître soufi] devraient le juger sur ses enseignements, et non sur ses actions. [33]
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En 1976, les vues traditionalistes de la Maryamiyya se trouvaient en bonne position au Festival du monde de l’Islam à Londres. La Reine Elizabeth II a ouvert le festival, ainsi qu’avec l’archevêque de Cantorbéry qui a reçu Abdel Halim Mahmoud. Les expositions ont été dirigées par Seyyed Hossein Nasr et Martin Lings, et bien que des livres de traditionalistes et de Maryamiyya soient présentés partout, le festival a été très favorable à l’islam ‘traditionnel’.
Burckhardt est lu par le prince Charles. Sedgwick affirme que les influences Traditionalistes sont de plus en plus visibles dans certains de ses discours, ce qui explique les rumeurs de sa conversion supposée à l’Islam. [34] Le prince Charles a également écrit une préface au livre de Lings sur les significations ésotériques des pièces de Shakespeare. Le proche ami et guide spirituel du prince Charles, Sir Laurens van der Post, ami et disciple de Carl Jung, lui a donné Temenos, une édition des disciples de Schuon. Katherine Raine, une poétesse et critique littéraire anglaise, a étudié la magie spirituelle avec un groupe qu’elle a identifié comme étant descendant de l’Aube Dorée. Ensuite, le prince Charles a encouragé Raine à fonder l’Académie Temenos au sein de sa propre Fondation Prince.
Le nouveau grand jeu
Après la Seconde Guerre Mondiale, le prétexte d’une Guerre Froide avec l’Union soviétique est utilisée par les États-Unis pour mener à bien des actions clandestines dans tous les pays du monde. Allen Dulles, chef de la CIA, a élaboré un plan à la demande explicite du Pentagone. Il devait mettre en place des armées secrètes de terroristes fascistes, comprenant aussi de nombreux anciens prépondérants nazis, à travers l’Europe Occidentale avec la coordination de l’OTAN, sous les unités connues de ‘stay-behind’. L’unité la plus meurtrière de ‘stay-behind’ fut l’Opération Gladio d’Italie. Elle a été chargée de la Stratégie de la Tension, qui a mené des opérations terroristes sous faux drapeaux pour discréditer le parti communiste populaire. En 1980, l’opération aboutit à l’assassinat d’Aldo Moro par les Brigades rouges et le massacre de la gare de Bologne.
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L’inspiration principale des réseaux Gladio fascistes était Julius Evola, qui est reconnu comme l’héritier principal du Traditionalisme de René Guénon. [35] Evola reflète la croyance synarchiste dans l’autorité des adeptes fidèles aux sociétés secrètes. Selon Evola, la classe sacerdotale supérieure du monde de la Tradition n’était pas simplement un sacerdoce professionnel, mais la royauté elle-même, car le pouvoir temporel est issu de l’autorité spirituelle.
Mussolini, étant impressionné par ces idées et il a soutenu son lancement de la revue Blood and Spirit d’Evola. Evola est allée en Allemagne en 1942 et a obtenu le soutien d’une collaboration allemande pour la publication des principaux théoriciens de la race nazie.
Dans les années d’après-guerre, les écrits d’Evola ont été tenus en haute estime par les membres du mouvement néo-fasciste en Italie.
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Selon un spécialiste, “la pensée d’Evola peut être considérée comme l’un des systèmes les plus radical et uniformément anti-égalitaire, anti-liberal, anti-démocratique et anti-populaire, du XXe siècle.” [36]
Julius Evola a été la première source d’inspiration pour Alexandre Douguine. Douguine fait partie d’un plan, impliquant la branche turque de Gladio pour duper les peuples musulmans d’Asie centrale, dans la création d’un néo-Califat avec le soutien de la Russie.
Bien que les Américains sont parvenus à vaincre l’Union soviétique, les conflits avec la Russie et la Chine, les deux puissances restantes pour le contrôle de l’Asie centrale ne sont pas encore terminés. Et, le Nouveau Grand Jeu se poursuit. Tout comme la légende occulte de Shambhala a été utilisée par les camps concurrents dans les premiers épisodes du Grand Jeu et après avoir assuré leur emprise sur une grande partie de la région, la même légende continue d’être présente dans les actions des États-Unis. Mais, cette fois en Chine, dans la région qui abriterait la ville mythique du Xinxiang.
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Ainsi, le même panturquisme qui a entraîné la première popularisation de l’histoire de Shambhala est utilisé par les Américains, dans une stratégie secrète et trompeuse pour exploiter la notion d’union des peuples turcophones d’Asie centrale et en vertu d’un néo-Califat qui gouvernera de la Turquie.
Le Gladio turc, connu sous le nom de Contre-Guérilla, ont exercé une grande influence sur l’histoire de la Guerre Froide du pays, et sont responsables de nombreux actes de violence non résolus. La contre-guérilla est responsable du développement de l’Ergenekon, le nom donné à une prétendue organisation ultra-nationaliste kémaliste clandestine en Turquie, ayant des liens avec les membres des forces militaires et de sécurité du pays. “Ergenekon” est un nom dérivé d’une légende turque supposée décrire une sorte de lieu mythique situé en Eurasie, dans les vallées inaccessibles des montagnes de l’Altaï, qui sert de modèle pour l’idée synarchiste du royaume souterrain mythique d’Agartha. [37]
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La connexion Ergenekon à Agartha est liée au mouvement panturquisme, que les États-Unis essayaient d’exploiter après la Seconde Guerre Mondiale dans leur lutte continue contre le communisme. En 1990, Intelligence Newsletter à Paris ont rapporté avoir obtenu des documents de stratégie déclassifiés, contenant une référence spécifique sur la manière, dont le mouvement panturquisme pourrait être exploité stratégiquement par les États-Unis. [38]
Le soutien américain du panturquisme dans le renforcement du rôle de la Turquie dans l’OTAN est arrivé en la personne du Colonel Alparslan Turcs (Alparslan Türkeş). Un extrémiste de droite, qui pendant la Seconde Guerre Mondiale était la personne contacte des nazis en Turquie.
Après la guerre, en 1948, les Turcs se sont fait des contacts avec la CIA et mis en place un stay-behind anti-communiste, avec une armée secrète en Turquie. Finalement elle est rebaptisée le Commandement des Forces Spéciales, qui exploitait la contre-guérilla. [39] Les Turcs avaient recruté massivement parmi les Loups Gris, un groupe terroriste d’extrême droite qu’ils contrôlaient également, pour équiper la Contre-Guérilla.
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Sur la base explicite du mouvement panturquisme, les Loups Gris tirent leur nom et leur drapeau de la légende mythologique des Loups Gris qui ont conduit les peuples turcs de l’Asie dans leur patrie en Anatolie. Le rêve des Loups Gris est de créer le “Turan”, le “Grand Empire turc”, pour inclure tous les peuples turcophones des pays de l’Asie Centrale qui forme l’ex-Union soviétique, ainsi que le Caucase et les Ouïgours de la patrie du Turkestan oriental dans le Xinjiang, en Chine.
Selon les autorités turques, les Loups Gris ont effectué 694 meurtres entre 1974 et 1980. [40] Comme rapporté par le journaliste d’investigation Lucy Komisar, la tentative de 1981 sur la vie de Jean-Paul II par le membre Mehmet Ali Agca des Loups Gris, pouvait être liée à Gladio. [41]
Néo-eurasisme
Alexandre Douguine est le leaderf présumé d’Ergenekon. [42] Mais Douguine n’est pas un Turc. Il est un Russe et l’idéologiste le plus populaire de la Russie de l’expansionniste, du nationalisme et du fascisme. Il est né à Moscou dans une famille d’un officier soviétique de haut rang du renseignement militaire. Et, il continue pour avoir des liens étroits avec le Kremlin et l’es militaires l’armée russe. Il existe de nombreux rapports indiquant que le Mouvement Eurasien de Douguine a été lourdement financé par des associations d’anciens officiers retraités de la SVR et du FSB, les renseignements étrangers et du service de sécurité intérieure dans lesquels le KBG a été divisé en 1991. [43]
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Douguine aime se voir comme l’héritier de “l’ordre eurasien antique”, dont les éléments étaient déjà présents dans le Sicherheitsdienst (SD), le service secret de la SS. [44] Comme Zbigniew Brzezinski, Douguine est également un disciple de Sir Halford Mackinder, voyant l’Asie centrale comme un aspect essentiel de la géopolitique. Cependant, il adopte une attitude contraire, selon laquelle la Russie doit former un bloc eurasiatique pour contrer l’impérialisme américain.
La plate-forme de Douguine est la base du Parti Eurasia qu’il a fondé en 2001. Douguine a affirmé, après la chute de l’Union soviétique, que la civilisation russe n’était pas ‘européenne’ et que la Révolution d’Octobre des bolcheviques était une réponse à la modernisation de la société russe. Il a suggéré que le régime soviétique pouvait évoluer vers un nouveau gouvernement chrétien orthodoxe national non-européen, en perdant le masque initial de l’internationalisme prolétarien et de l’athéisme militant.
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Parfois appelé la Grande Russie, le mouvement est étroitement aligné sur le panturquisme. Il est défini comme une volonté politique des nationalistes pan-russes de récupérer une partie ou l’ensemble des territoires des autres républiques de l’ex-Union soviétique, ainsi que celui de l’ancien Empire Russe, et de les regrouper dans un seul État russe.
L’appel de Douguine à une alliance avec l’Islam se reflète dans son associé Gaydar Jamal, un Moscovite d’origine azerbaïdjanaise, qui a exemplifié la relation entre le Traditionalisme et l’extrémisme islamique. Autrefois membre du Soufisme Naqshbandi, Jamal était le fondateur du Parti de la Renaissance Islamique (PIR) en 1990. Jamal a mené en 1992 un groupe de dissidents avec des extrémistes islamistes au Moyen-Orient et l‘opposition nationale à Eltsine sous la forme du Parti Communiste de la Fédération de Russie (KPRF).
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Les relations de Jamal avec le Moyen-Orient inclus Hassan al Tourabi, chef du Front Islamique Soudanais. En 1991, Ben Laden ayant quitté l’Arabie Saoudite pour protester contre la Fatwa d’Ibn Baz sur la guerre du Golfe, il se rendit d’abord au Pakistan, puis en Afghanistan, avant de s’installer au Soudan. Le général Omar Hassan al Bachir avait pris le pouvoir dans un coup d’Etat militaire en 1989. [Omar Hassan al Bachir Président dès le 30 juin 1989]
Quelques mois plus tard, lors d’une réunion des Frères Musulmans à Londres, il a été décidé que le Soudan constituait une base pour le mouvement islamiste. Ensuite, un conseil de direction par 19 Frères musulmans été créé à Khartoum sous Turabi, qui deviendrait le véritable pouvoir du régime soudanais. Il devient le vrai pouvoir du régime soudanais. [45] Selon une biographie Ben Laden de Roland Jacquard, Tourabi s’est rendu à Londres en 1992 et a été invité à la Table ronde des Affaires Internationales au Royal Institute of International Affairs (RIIA) [46] De plus, Tourabi semble avoir des liens maçonniques. Après une rupture de leur relation et une tentative de coup d’État menée par Turabi et son parti, Bashir a dénoncé Turabi comme étant parrainé par des ‘sionistes et des francs-maçons’. [47]
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Le Parti de la Renaissance Islamique (PIR) de Jamel a été remplacé par le Comité Islamique de Russie (ICR), qui est devenu une partie intégrante d’un réseau de mouvements islamiques radicaux sous la direction de Turabi. Il incluait le Hamas en Palestine et le Hezbollah au Liban. [48] Selon l’aveu même de Jamal en 1999, l’ICR a formé un front uni avec le Mouvement pour le Soutien de l’Armée, une Industrie de la Défense et de la Science Militaire. Un groupe d’opposition indépendant, aligné avec le Parti Communiste de la Fédération de Russie (CPRF), qui est dirigé par le président du Comité de Sécurité d’État de la Douma.
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Un autre exemple de la réunion du Traditionalisme et de l’Islam radical est Claudio Mutti, dont les travaux ont été promus par Douguine.
Mutti était apparemment aussi un ami de Luc Jouret, le fondateur du célèbre Temple Solaire du culte du suicide collectif ayant des liens avec Gladio. [49] Mutti, ancien disciple de Franco Freda, converti à l’islam sous l’influence [du Traditionalisme] de Guénon, qu’il découvre à travers son étude sur Evola. Dès 1971, Freda avait été a été jugée à plusieurs reprises, notamment pour sa participation dans la Stratégie de la Tension. Bien que finalement acquitté, il a passé plusieurs années en prison pour le crime “d’association subversive”.
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Mutti a enseigné les roumains et l’hongrois à l’Université de Bologne, avant de perdre ce travail pour effectuer sa peine de prison pour cause d’activités terroristes. La maison d’édition Edizioni All’insegna del Veltro a été fondée par Mutti et a publié les œuvres d’Evola, de l’idéologue nazi Johann von Leers, du nazi occultiste Savitri Devi et du négationniste Robert Faurisson.
Lorsqu’il se convertit à l’Islam, Mutti se baptisa Omar Amin, en l’honneur de Johann von Leers, ancien spécialiste de la propagande antisémite de Goebbels. Leers avait adopté ce nom, avant lui et sa propre conversion, pendant qu’il menait la diffusion [en radio] anti-juive de Gamal Nasser, en Egypte. [50]
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Mutti a également été nommé émir du célèbre mouvement Murabitun, fondé par un Écossais converti à l’islam nommé Ian Dallas, alias Shaykh Abdalqadir al-Murabit.Dallas appartient aussi à une branche de l’ordre Soufi Shadhili, descendu de Ahmad Al-Alawi, ami de Guénon qui a introduit Schuon dans l’ordre.
Dallas a célébré Hitler comme un “grand génie et une grande image”. Il loue Wagner comme “le plus spirituel des hommes parmi les hommes dans l’âge des ténèbres”. Et, il considère la pierre noire de la Kabbah à La Mecque comme le Saint Graal. En 1990, il a tenu un symposium en l’honneur de l’occultiste Ernst Junger, l’un des pères de l’idéologie nazie, et qui a pris fin avec une cérémonie maçonnique. Albert Hofmann, scientifique qui a découvert le LSD et associé au programme MK-Ultra de la CIA, était également présent. [51]
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Les propos de Douguine, notamment ceux d’« une alliance turco-slave dans la sphère eurasienne », ont fait sensation dans certains milieux nationalistes turco-slaves en Turquie, notamment parmi les membres présumés d’Ergenekon. La figure la plus importante est Dogu Perinçek, président du Parti des travailleurs, et un proche de Douguine, arrêté en 2008 et soupçonné d’appartenir à Ergenekon. Perinçek est un néo-eurasiste qui combine le kémalisme et le marxisme. Cela veut dire qu’il tend vers une coopération entre la Turquie, la Russie, l’Iran et les républiques d’Asie centrale contre l’hémisphère occidentale. [52]
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Malgré ses prétentions d’offrir un obstacle à l’impérialisme américain, le néo-eurasisme s’aligne sur les récents projets américains en Asie centrale, grâce à l’aide du réseau de Fethullah Gülen et ses liens avec la Contre-Guérilla. Elle était une façade pour la CIA dans la radicalisation de l’Asie centrale, impliquant le trafic de drogue, le blanchiment d’argent, le marché noir du nucléaire, et du terrorisme sous faux-drapeau. Les idéaux panturquistes de Gülen, projet manifeste de création d’un califat panislamique dirigé depuis la Turquie, ne sont qu’une composante de la stratégie américaine d’après-guerre froide de contrôle de l’Asie centrale pour contenir la Russie et la Chine.
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La coordination avec le mouvement Gülen est en relation avec les récents projets de guerre contre la Chine par le soutien d’un mouvement indépendantiste des Ouïghours. Ils sont une minorité turque, majoritairement musulmane de Xinjiang, dans le nord-ouest de la Chine. En d’autres termes, l’emplacement supposé d’Agartha. La conspiration de la CIA a commencé en Juillet 2009 avec une série de combats violents entre Ouïghours, la police chinoise de l’État et des habitants Hanchinois dans le Xinjiang.
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Comme il a été déclaré en 2004, à propos des mouvements séparatistes de Xinjiang, selon Turk Pulse:
“L’un des principaux outils, que Washington a utilisé dans cette affaire afin d’obtenir l’implication de la Turquie dans l’affaire du Xinjiang, était certains Américains turcs, dont principalement Fethullah Gülen.”
La traductrice du FBI a révélé la majorité des informations concernant ces activités secrètes. Sibel Edmonds a déclaré, sur la chaîne publique iranienne Press TV, que les États-Unis entretenaient des relations intimes avec les talibans et Al-Qaïda. Et, ils les exploitaient pour certains objectifs, en Asie centrale, jusqu’au 11 septembre 2001. [54]
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Son observation très astucieuse est la suivante, en intégralité:
Vous allez regarder la situation dans son ensemble. Après la chute de l’Union soviétique, les super-puissances ont commencé à se battre pour le contrôle de l’Asie centrale, en particulier pour la richesse pétrolière et gazière, ainsi que pour la valeur stratégique de la région.
Compte tenu de l’histoire, et de la méfiance de l’Occident, les États-Unis ont réalisé qu’il ne pouvait pas obtenir directement le contrôle, et donc ils auraient besoin d’utiliser un intermédiaire pour prendre le contrôle rapidement et efficacement.
La Turquie a été l’intermédiaire parfait; un allié de l’OTAN et un régime fantoche. La Turquie partage le même héritage / race que toute la population de l’Asie centrale, la même langue (turc), la même religion (l’islam sunnite), et bien sûr, l’emplacement stratégique et la proximité.
Ceci a débuté depuis une dizaine d’année dans l’illégalité, par des opérations secrètes en Asie centrale avec un petit groupe dans la volonte de poursuivre l’industrie du pétrole et du complexe militaro-industriel des États-Unis, en utilisant des agents turcs, les partenaires saoudiens et les alliés pakistanais, pour promouvoir cet objectif au nom de l’Islam.
Voilà pourquoi j’avais dis à plusieurs reprises que ces opérations clandestines illégales par les Turcs et certaines personnes aux États-Unis remontent à 1996, et impliquent des activités terroristes, des stupéfiants, de la contrebande d’armes et le blanchiment d’argent, qui ont convergé autour des mêmes opérations et impliquant les mêmes acteurs.
Et, une dernière remarque, jetez un oeil à la population dans State Secrets Privilege Gallery sur mon site et vous verrez comment ces individus peuvent être retracés avec ce qui suit; la Turquie, l’Asie centrale, le Pakistan et l’Arabie Saoudite et les activités impliquant ces pays.‘
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Freemasonry, Traditionalism and the Neo-Caliphate [archive],
Soumis par David Livingstone, le 08/13/2013
*Note sur ‘la tribu Aniza‘
La notion de famille saoudienne descendant d’une famille juive a été publiée par Mohammad Sakher, dont, il a été rapporté, que le régime a ordonné de le tuer pour ses révélations.
Dans ‘Le mouvement wahhabite / La vérité et les racines, par Abdul Wahhab Ibrahim Al-Shammari’ [The Wahhabi Movement/The Truth and Roots, by Abdul Wahhab Ibrahim Al-Shammari], par exemple, indique que, Ibn Saoud est descend de Mordechai bin Ibrahim bin Mushi, un marchand juif de Bassorah.
Apparemment, quand il a été approché par des membres de la tribu arabe de Aniza, il a prétendu être l’un d’entre eux, et a voyagé avec eux vers le Najd et son nom est devenu Markhan bin Ibrahim bin Musa.
Mises à jour et autres
Références de l’article en page 2