Article de David Livingstone

Extrait de Greenbaum Speech, Project Monarch

Selon les allégations, il existerait un sous-projet de MK-Ultra, nommé ‘Project Monarch’. Et, il était géré par des réseaux pédophiles internationaux, des barons de la drogue et des satanistes.

[ou Projet MKULTRA sur Wikispooks]

Dans le but de créer des esclaves sexuels, contrôlés par l’esprit, une forme de ‘programmation du contrôle mental basée sur les traumatismes’, a été utilisés. [1]

En dépit de l’absence d’une mention du « Project Monarch », dans les documents disponibles, des victimes se sont présentées pour décrire des expériences semblables.

Des preuves se trouvent dans le sous-projet 136 de MK-Ultra de la CIA [documents déclassifiés] entrepris en 1961. Il était consacré à l’étude ESP (Perception extrasensorielle) chez les enfants, les médiums et les schizophrènes.

Le but n’était pas de déterminer si l’ESP existe mais, de déterminer les facteurs de personnalité, qui ont contribué aux compétences en ESP, et de prendre en compte tout autre facteur, lors de l’utilisation de l’ESP, comme méthode de communication.

Comme le note l’étude, « tout résultat positif dans ce sens aurait une utilité évidente pour l’Agence. » [2]

Puis, le document de la CIA décrit, ce qui deviendra la marque de fabrique de cette trajectoire particulière de MK-Ultra, l’incitation au trouble de la personnalité multiple (MPD).

Plus tard, elle sera rebaptisée trouble dissociatif de l’identité (Dissociative identity disorder – DID).

Selon le document [3]:

‘En travaillant individuellement avec des sujets, une attention particulière sera accordée aux états dissociatifs, qui ont tendance à accompagner les expériences ESP spontanées.

Ces états peuvent être induits et contrôlés dans une certaine mesure par l’hypnose et des drogues.’

En outre:

Des études d’apprentissage seront instaurés dans lesquelles, le sujet sera récompensé ou puni pour sa performance globale et renforcé de diverses manières – par choc électrique, etc.

Dans d’autres cas, des drogues et des astuces psychologiques seront utilisées pour modifier ses attitudes.

Les expérimentateurs seront particulièrement intéressés par les états dissociatifs […] à la personnalité multiple chez ceux qu’on appelle des médiums. Et, une tentative sera faite pour induire un certain nombre d’états de ce type, en utilisant l’hypnose.‘ [4]

Plus précisément, MK-Ultra a une origine occulte, enracinée dans le satanisme.

Il était était destiné à rechercher la possibilité de reproduire une communication spirituelle, en « invoquant » efficacement des entités spirituelles chez les victimes désignées par la consommation de drogues, et (/ou) sous la torture.

Cette méthode, plus controversée, est connue sous l’appellation d’abus rituel satanique (Satanic ritual abuse – SRA).

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Cependant, depuis l’accroissement d’accusations pour des SRA, dans les années 1980 et 1990 et à la publication de Michelle Remembers , les rapports sont rejetés pour cause de « panique morale » et résultant d’un « syndrome de faux souvenirs ».

Ainsi le « syndrome de la fausse mémoire » [ou faux souvenirs] est né.

[Dissimulation d’Abus Rituels sur des enfants par le Syndrome de la Fausse Mémoire?]

Par exemple, l’anthropologue Jean LaFontaine, dans « Speak of the Devil«  de 1998 [Parlons du Diable], n’a pas nié que l’existance de ces rituels.

Mais, étrangement, il est suggéré quela suggestion suivante a été avancées.

Les agresseurs d’enfants les auraient inventés pour effrayer leurs victimes ou pour justifier les abus. Et, les abus auraient eu pour but principal la gratification sexuelle plutôt que des pratiques religieuses ou ritualistes. 

Cependant, en 2001 et 2002, Valerie Sinason, une psychanalyste et psychothérapeute britannique, et son collègue Robert Hale ont conclu avoir trouver des preuves cliniques d’une pratique répandue d’abus rituels sataniques (SRA) au Royaume-Uni. (Dans une étude pilote financée par le ministère de la Santé et publiée par le Freedom of Information Act.)

Discours de Greenbaum

D. Corydon Hammond, un médecin et un professeur respecté et spécialisé dans le traitement des patients avec des personnalités différentes, a prononcé un discours. Il est connu sous le nom de « discours de Greenbaum« .

[Pdf en fr]

Il a affirmé, avoir appris de ses patients que, MK-Ultra était lié à un réseau international de satanistes, qui seraient arrivés aux États-Unis avec les nazis.

Le discours était intitulé « Hypnose dans le MDP: Abus Rituel ». [Archive]

Il est prononcé le 25 juin 1992 à la quatrième Conférence régionale annuelle de l’Est sur la Maltraitance et Personnalités Multiples dans Radisson Plaza Hotel au Mark Center, à Alexandria, en Virginie.

Hammond a affirmé que ses patients ont révélé le fait suivant. Pendant la Seconde Guerre mondiale en Suisse, Allen Dulles et d’autres personnes du renseignement étaient à la recherche de moyens pour amener d’anciens scientifiques nazis aux États-Unis.

[A. Dulles était le premier directeur de la Central Intelligence Agency – CIA]

Parmi eux se trouvait un adolescent élevé dans une tradition juive hassidique et un fond de mysticisme kabbalistique.

Le garçon, qui a obtenu un diplôme en médecine, a changé son nom en Dr Green. Et, il a poursuivi son travail qui est devenu le centre de la Programmation du Culte. 

[Discours de Greenbaum (vo) et Audio en archive]

Quant à leur objectif, Hammond a ajouté:

‘Ma meilleure supposition est que le but est, qu’ils veulent une armée de candidats mandchous, des dizaines de milliers de robots mentaux qui se prostitueront, feront de la pornographie juvénile, feront de la contrebande d’armes, se livreront au trafic d’armes international, feront des snuff films (snuff movies), toutes sortes de choses très lucratives; et, ils feront ce qu’ils veulent.

Et, finalement, les mégalomanes au sommet croient qu’ils vont créer un ordre satanique qui régnera sur le monde.’

Cette programmation, a-t-il affirmé, se fait souvent sur des bases militaires.

Le culte serait composé de membres respectables et puissants de la société. Et, ils ont utilisé les fonds générés pour faire avancer leur programme.

Leurs patients les appellent les « Illuminati », qui semblent entretenir des conseils dans plusieurs régions du monde et à l’échelle internationale.

Quant à savoir si tout cela est vrai ou non, Hammond répondit:

‘Eh bien, je ne peux pas vraiment vous dire que c’est le cas.

Ce que je peux dire, c’est que je crois maintenant que les programmes d’Abus-rituels sont répandus, systématiques, sont très organisés à partir d’informations hautement ésotériques qui ne sont publiées nulle part, n’ont fait l’objet d’aucun livre ou talk-show, que nous avons découverts un peu partout dans ce pays et dans au moins un pays étranger.’ [5]

James Randall Noblitt, ancien psychologue clinicien de l’Air Force, est professeur de psychologie clinique à Alliant International University à Los Angeles, et Pamela Sue Perskin sont les auteurs de ‘Cult and Ritual Abuse: Its History, Anthropology, and Recent Discovery in Contemporary America’.

Ils ont avancé que certaines allégations de cultes d’abus intergénérationnels et ritualisés sont étayées par des preuves.

La conclusion de Noblitt et Perkins définissent un trouble dissociatif de l’identité (DID) comme une version occidentale de la possession; ce qui a été connue historiquement et anthropologiquement comme telle. Et, cette condition est produite par un rituel traumatique.

Et, ils notent que les hypnotiseurs croient généralement, qu’on ne peut hypnotiser un autre individu pour faire quoi que ce soit contre sa volonté ou en violation de sa conscience.

Cependant, leurs auteurs observent que, dans cette programmation, les survivants signalent la perte de leur sens normal du contrôle exécutif à cause du traumatisme, dû à l’horreur de ces abus rituels et des états de dissociation produites par les violences (DID).

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Noblitt définit donc la programmation comme ‘la manipulation ou le traumatisme de différentes personnalités, des fragments ou d’autres états ou entités mentaux dissociés à des fins de contrôle mental.’ [6]

Les auteurs citent le livre d’Henri Ellenberger, « La découverte de l’inconscient » (1970), incluant des apports de Pierre Janet, Sigmund Freud, Alfred Adler et Carl Jung.

Ce livre retrace l’ascendance de la psychiatrie dynamique, depuis la magie des chamanes et des sorciers à travers les récits européens historiques de la possession démoniaque.

Ellenberger a conclu: ‘La possession a finalement disparu, mais elle a été remplacée par une personnalité multiple.’ [7] 

Josef Breuer et Freud ont écrit:

‘Plus nous nous occupions de ces phénomènes plus nos convictions devenaient sûres que la division de la conscience, si frappante dans les cas classiques familiers de double conscience, existe rudimentairement dans chaque hystérie.

Et que, la tendance à cette dissociation avec la tendance à l’apparition d’états anormaux de conscience, que nous entendons par « états hypnoïdes », est le phénomène principal de cette névrose.

Dans cette optique, nous sommes d’accord avec Binet et avec les deux Janet. [8]

Noblitt et Perkins citent de nombreux livres, rédigés par des psychiatres et des thérapeutes professionnels, lesquels ont trouvé des preuves empiriques à l’appui des allégations aux SRA.

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L’une des premières revues de la littérature est publiée dans ‘Sinason’s Treating Survivors of Satanist Abuse’ (1994).

La même année, l’article de Kathleen Faller intitulé « Ritual Abuse: A Review of the Research » (1994) a fourni une analyse critique détaillée des études empiriques.

Elle note qu’il existe des preuves corroborant certaines allégations d’abus rituels.

Une section sur l’abus rituels, intitulé « la mémoire, les traumatismes, le traitement et la loi », (par Daniel Brown, Alan Scheflin et Cory Hammond, 1998), a examiné des études sélectives mais représentatives. Et de même, il en ressort que certaines preuves soutiennent les allégations d’abus rituels sataniques.

Gough, Kelly et Scott (1993) ont publié des revues sur l’abus organisé, qui incluent le thème de l’abus rituel et, plus récemment, dans l’article* scientifique de Michael Salter.

(* »Les abus organisés: une catégorie négligée de violence sexuelle avec des séquelles importants, des soins de santé mentale à vie » – « Organized Abuse: A Neglected Category of Sexual Abuse with Significant Lifetime Mental Healthcare Sequelae ».)

En outre, Noblitt et Perkins énumèrent des exemples d’auteurs qui étaient des professionnels qualifiés, ainsi que des survivants d’abus rituels.

– Par exemple, une survivante, utilisant le pseudonyme Margaret Smith, a écrit le livre: « Ritual Abuse: What It Is, Why It Happens, How to Help » (1993) [Qu’est-ce que c’est, pourquoi cela se produit, comment aider].

– Barbara Jackson, une survivante de l’abus rituel et biochimiste éduquée à Harvard, a parlé de son expérience d’abus rituels à la Conférence nationale sur les crimes contre les enfants, en septembre 1993 à Washington, D.C.

– La Dr. Cathy Kezelman, médecin en Australie, a décrit sa propre expérience et son rétablissement en matière d’abus rituels dans son livre « Innocence Revisited: A Tale in Parts » (2010).

– L’auteur Daniel Ryder de « Breaking the Circle of Satanic Ritual Abuse » (1992) et « Cover-Up of the Century » (1994), aurait été à la fois un survivant et un thérapeute.

– Dans l’autobiographie, « Silent No More: The Lamb Speaks », le Dr Margaret Lamb Johnson Hayes, une survivante d’abus rituels, a écrit: « Si moi, en tant que psychiatre agréé et ancien officier de l’US Air Force et du Foreign Service, je ne suis pas crédible, qui l’est? » [9]

Les expériences rapportées ont tendance à être cohérentes.

Par exemple, Pamela Hudson (1991), qui a évalué 24 enfants dans un cas présumé d’abus rituels dans une garderie de Fort Bragg en Californie, a identifié 16 formes d’abus:

(1) être enfermé dans une cage ou « prison »;
(2) se faire dire que, leurs parents, leurs animaux de compagnie ou leurs frères et sœurs plus jeunes seraient tués, s’ils parlaient de la violence à quiconque;
(3) être enterré dans le sol dans des cercueils qu’ils appelaient des « boîtes »;
(4) détenu sous l’eau;
(5) être menacé avec des fusils et des couteaux;


(6) se faire injecter des aiguilles, saigner, droguer;
 (7) être photographié pendant les violences;
(8) être attaché à l’envers au-dessus d’une « étoile », suspendu à un poteau ou à un crochet, brûlé avec des bougies;
(9) les auteurs portant des robes noires, des masques;


(10) avoir participé à un mariage simulé;
(11) en train de déféquer et d’uriner;
(12) avoir observé des animaux tués;
13) avoir observé des actes de torture ou des violences sur d’autres enfants;
(14) avoir vu des enfants et des bébés tués;
(15) ayant du sang versé sur la tête;

(16) être emmené dans des églises, d’autres garderies, des maisons de personnes et des cimetières pour l’abus rituels.

Parmi ceux-ci, 13 enfants ont reconnu avoir subi au moins l’un des abus énumérés, sans compter la 14e. forme d’abus. Quatre enfants ont rapporté le numéro 14, voyant des enfants et des bébés tués. [10]

Article de David Livingstone

Extrait de Greenbaum Speech, Project Monarch


Mises à jour et autres
Références

[1] Michael Barkun. A culture of conspiracy: apocalyptic visions in contemporary America (Berkeley: University of California Press, 2003). p. 76.
[2] CIA MORI ID 17395, p. 18. ESP Research, 1961 and 1962.
[3] [4] Ibid., p. 3., p. 6.
[5] Hypnosis in MPD: Ritual Abuse—The Greenbaum Speech. Retrieved from http://www.cassiopaea.org/cass/greenbaum.htm [Archive]
[6] Noblitt & Perskin “Cult and Ritual Abuse” (Santa Barbara: ABC-CLIO, 2014).
[7] Ellenberger, 1970, p. 111; cited in Noblitt & Perskin “Cult and Ritual Abuse” (Santa Barbara: ABC-CLIO, 2014).
[8] [9] cited in Noblitt & Perskin “Cult and Ritual Abuse” (Santa Barbara: ABC-CLIO, 2014).

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