Article de Steven Guinness

Le dévoilement le 3 juin par le Forum économique mondial [WEF] de l’Agenda The Great Reset semble à la surface être un concept nouvellement conçu créé directement en réponse au Covid-19.

[The Great Reset – La Grande Réinitialisation]

Il s’avère que, dès 2014, les premiers sondages d’une ‘réinitialisation’ ont été effectués.

Afin de saisir la portée de l’intervention du WEF, il est important de tenir compte des années qui ont précédé 2020.

Et, comment elles ont jeté les bases de notre situation actuelle.

2014

Chaque janvier, le WEF organise sa réunion annuelle à Davos, en Suisse.

En 2014, Christine Lagarde (directrice générale du FMI – Fonds monétaire international) a appelé à une «réinitialisation» de la politique monétaire, la réglementation du secteur financier et des réformes structurelles des économies mondiales.

Lagarde a insisté sur le fait qu’une réinitialisation était nécessaire «dans la manière dont l’économie se développe dans le monde».

En complément, Lagarde a cité les dangers pour la stabilité financière dus aux «bulles qui se développent ici et là», les plus de 200 millions de chômeurs dans le monde et la croissance économique trop lente.

Malgré ces préoccupations, Lagarde était d’avis que l’assainissement budgétaire au sein des économies nationales était encore nécessaire, pour contrôler les dépenses et assurer la «reprise après 2008».

[Article de l’auteur détaillant l’aspect politique monétaire du réinitialisation promu par Lagarde – Monetary Policy ‘Reset’: From Rhetoric to Actuality.

Il évoque comment, au moment de l’intervention de Lagarde, la Réserve fédérale réduisait son programme d’achat d’actifs (assouplissement quantitatif – QE), introduit à la suite de l’effondrement de Lehman Brothers; laquelle a déclenché la crise financière de 2008.]

À la fin de 2014, la Fed a appelé à un arrêt complet du QE.

[L’assouplissement quantitatif (QE) est une politique monétaire.

Par laquelle une banque centrale achète à grande échelle des obligations d’État, ou d’autres actifs financiers, afin d’injecter de l’argent dans l’économie pour développer l’activité économique.]

Un an plus tard, en décembre 2015, ils ont commencé à relever les taux d’intérêt pour la première fois (depuis plus d’une décennie).

Ensuite, ils ont introduit un programme de réduction des actifs, dans le cadre duquel la banque centrale a commencé à retirer des actifs de son bilan.

Pour Lagarde, la coopération internationale serait essentielle pour qu’une réinitialisation réussisse.

Sans la coopération des nations, probablement, elle serait semée d’instabilité et de turbulences sur le marché.

Lagarde a souligné l’importance du ‘moyen terme’ lorsqu’il s’agissait de réaliser la réinitialisation:

(Dans un entretien avec Bloomberg lors de la réunion du WEF)

Le court terme se heurte au moyen terme; mais, la question est de ramener le moyen terme dans l’équation personnelle, politique et corporative.

Et c’est le travail du FMI.

2015

Rétrospectivement, 2015 est une année très significative.

Elle a vu les planificateurs mondiaux déclarer assez ouvertement, leurs ambitions pour un nouvel ordre mondial à mettre en oeuvre dans les 15 prochaines années.

Tout d’abord en septembre, il y eu le dévoilement de l’Agenda 2030 issu des Nations Unies; et avec lui, dix-sept objectifs principaux connus sous le nom Sustainable Development Goals [Objectifs du Développement Durable].

193 membres de l’ONU ont adopté l’Agenda 2030, coïncidant avec le 70e anniversaire de l’existence de l’institution [ONU].

Les dix-sept objectifs répertorient la fin de la pauvreté d’ici 2030 et l’abolition de la faim.

Une action sur le changement climatique était également nécessaire, tout comme la création de villes et de communautés durables et une bonne santé et un bien-être (que l’ONU associe directement à la vaccination des familles).

L’Agenda 2030 a remplacé les objectifs du Millennium Development Goals [Objectifs de Développement du Millénaire] introduits en 2000; lequel comprenaient une série de cibles à atteindre d’ici 2015.

Selon l’ONU, «d’énormes progrès» ont été réalisés. «Mais, il reste encore beaucoup à faire».

En 2015, lors de la signature des Objectifs de développement durable, Claire Melamed (directrice du groupe de réflexion mondial ‘Overseas Development Institute‘) a déclaré à la BBC:

(Pour avoir une idée de ce que l’ONU entend par ‘plus‘)

S’ils veulent être satisfaits, nous devrons voir d’énormes sommes d’argent.

Nous allons voir les gouvernements se comporter d’une manière complètement différente.

Nous devons voir les entreprises changer totalement leurs pratiques commerciales.

Cela peut être fait, mais la vraie question est de savoir, si nous voulons le faire suffisamment.

Melamed est désormais PDG de Global Partnership for Sustainable Development Data.

Parmi les partenaires de financement de l’organisation figurent la Fondation Bill et Melinda Gates.

Elle est une organisation de premier plan dans la campagne pour un vaccin servant à immuniser les gens contre le Covid-19.

En décembre 2015, trois mois après l’annonce de l’Agenda 2030, est arrivé l’Accord de Paris sur le Climat, lors de la conférence COP21.

L’accord est directement lié aux Nations Unies.

Et, il fonctionne dans les limites de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques.

Il a été le premier accord universel et juridiquement contraignant adopté sur le sujet.

L’atteinte des objectifs de l’accord inclut une limite au réchauffement climatique à moins de deux degrés

Ainsi, que des flux financiers appropriés, un nouveau cadre technologique et un cadre amélioré de renforcement des capacités seront mis en place; qui soutiendra ainsi l’action des pays en développement et des plus vulnérables, conformément à leurs propres objectifs nationaux’.

[pdf de Commission économique des Nations Unies pour l’Europe]

Jusqu’à présent, 189 pays ont ratifié l’accord sur 197 qui étaient présents à la conférence de Paris.

En octobre 2016, le seuil requis a été atteint pour que l’accord entre en vigueur.

2016

Avec l’Agenda 2030, l’engagement de l’Accord de Paris sur le Climat, la réunion annuelle du Forum économique mondial s’est déroulée sous le thème de la quatrième révolution industrielle (4IR).

(Forum économique mondial souscrit pleinement aux objectifs de développement durable des Nations Unies)

[Article auteur sur: Quatrième révolution industrielle: Mission Creep vers un nouvel ordre mondial – Première partie. Il reprend la façon, dont le président exécutif du WEF, Klaus Schwab, décrivait l’impact que la quatrième révolution industrielle aurait sur le monde.]

Premièrement, tout engloberait et impliquerait toutes les parties prenantes de la politique mondiale; ce qui signifierait un engagement total avec les secteurs public, privé, les universités et la société civile.

Certains aspects de la révolution comprennent: la perturbation des emplois et des compétences, la perturbation des entreprises, l’innovation et la productivité, la gouvernance agile, la sécurité et les conflits.

Deuxièmement, la connexion à travers ces domaines inclut toute une série de préoccupations; qui sont l’essor de la technologie blockchain, la gouvernance mondiale, l’avenir de l’entreprise, de la main-d’œuvre et de l’emploi, l’avenir du gouvernement, l’avenir de la production, le développement durable et les systèmes de protection sociale.

La révolution est qualifiée de révolution numérique.

Une révolution où la «fusion des technologies» incarne les sphères physiques, numériques et biologiques qui se réunissent.

L’intelligence artificielle, la robotique, la nanotechnologie et la biotechnologie font toutes partie de la vision du 4IR.

Schwab a dit très clairement, que le monde peut s’attendre à ce que la révolution soit une «symbiose entre les micro-organismes, le corps humain, les produits que les gens consomment et les bâtiments que nous habitons».

Une conséquence de ceci est que les êtres humains ne seront plus seulement des utilisateurs de la technologie; ils commenceront plutôt à converger avec le monde numérique et biologique pour en faire partie.

Une deuxième conséquence est que, chaque industrie de la planète sera soumise à un certain degré de «perturbation», au fur et à mesure que le 4IR progressera.

Ce qui entraînera une transformation des systèmes de production, de gestion et de gouvernance.

Cela ne s’arrête pas là.

En dehors du travail, l’identité humaine, la vie privée, les notions de propriété, les modes de consommation, le temps consacré au travail et aux loisirs, comment nous nous développons en tant qu’individus et comment nous rencontrons les gens et entretenons les relations devront tous changer pour s’adapter à 4IR.

Depuis le début de Covid-19, beaucoup de ces domaines ont déjà subi des perturbations importantes

Peu de temps après la réunion du WEF de 2016, le monde a connu d’importantes crises géopolitiques.

Le Royaume-Uni a voté pour quitter l’Union européenne et Donald Trump est élu 45e président des États-Unis.

2019

Trois ans après avoir annoncé l’arrivée d’un changement technologique, politique et sociétal majeur, le Forum Économique Mondial était de retour avec un nouveau thème:

«Mondialisation 4.0: façonner une nouvelle architecture à l’ère de la quatrième révolution industrielle».

[Sujet couvert par l’auteur: Why Dismissing Globalist Warnings as ‘Project Fear’ May Prove a Mistake.]

En parlant de «mondialisation 4.0», Schwab a décrit le présent comme une «ère d’insécurité et de frustration généralisées»; et il a continué à blâmer cet environnement propice à la montée du populisme.

Ce que Schwab n’a pas mentionné directement, c’est comment une résurgence des tendances protectionnistes aidait le WEF pour mettre en oeuvre l’argument en faveur du 4IR.

Plus le niveau de désunion mondiale est élevé, plus les groupes comme le WEF ont des chances de cultiver le concept d’un Nouvel Ordre Mondial et de convaincre les gens de sa nécessité.

La mondialisation 4.0 est une facette de 4IR.

Une vision à laquelle Schwab s’engage sans réserve:

La mondialisation 4.0 ne fait que commencer; mais, nous y sommes déjà largement sous-préparés.

S’accrocher à un état d’esprit dépassé et bricoler nos processus et institutions existants ne suffira pas.

Nous devons plutôt les repenser de fond en comble; afin de pouvoir profiter des nouvelles opportunités, qui nous attendent, tout en évitant le genre de perturbations auxquelles nous assistons aujourd’hui.

Schwab a averti «Prêt ou pas», «un nouveau monde est à nos portes».

Cinq mois après la réunion du WEF, la Banque des règlements internationaux a introduit un nouveau concept appelé «BIS Innovation Hub».

Également, il est connu sous le nom de «Innovation BIS 2025».

[L’auteur a écrit sur l’Innovation BIS 2025: Un tremplin vers un «nouvel ordre mondial» économique.]

La BRI [Banque des règlements internationaux] a décrit le Hub comme une stratégie à moyen terme composée de trois éléments principaux:

  • Identifier et développer des informations approfondies sur les tendances critiques de la technologie affectant la banque centrale
  • Développer des biens publics dans l’espace technologique visant à améliorer le fonctionnement du système financier mondial
  • Servir de point focal pour un réseau d’experts des banques centrales sur l’innovation

Lors du lancement du hub, le directeur général de la BRI, Agustin Carstens, a parlé de «remodeler le paysage financier», après «les cicatrices laissées par la crise financière».

Selon Carstens, le moment était venu de réformer le mode de fonctionnement de la banque centrale.

En creusant dans le BIS Innovation Hub, il devient clair, qu’au cœur du projet se trouve la création de la monnaie numérique de la banque centrale (CBDC).

Dans la pratique, cela signifierait la suppression des actifs corporels tels que les billets et les pièces.

Et, ce qui amènerait la création d’une nouvelle forme de monnaie numérique, émise par les banques centrales.

Les systèmes de paiement mondiaux sont en train d’être réformés, pour tenir compte de l’utilisation de la blockchain et de la Technologie du grand livre distribué (DLT).

Et, les banques centrales ont commencé à diffuser des détails technologiques sur la façon dont une CBDC pourrait être émise.

[Le DLT, plus communément connu sous le nom de technologie blockchain, a été introduit par Bitcoin et il est maintenant un mot à la mode dans le monde de la technologie]

Dans l’état actuel des choses, un climat géopolitique instable, exacerbé par le Covid-19 et la crainte non prouvée que la manipulation de l’argent physique puisse transmettre le virus, aide la BRI dans ses ambitions.

Lesquelles sont de réinitialiser complètement la façon, dont le grand public interagira avec la monnaie de la banque centrale, dans les prochaines années.

Article de Steven Guinness, ‘How We Arrived at the Globalist Calls for a ‘Great Reset’ [Analyse économique et géopolitique du Royaume-Uni]

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[29 mars 2021]

Forum Économique Mondial: l’institution derrière ‘La Grande Réinitialisation’

Article du même auteur Steven Guinness, 8 juillet 2020

Dans un article récent [en fr], l’auteur examine un certain nombre d’avancées par les planificateurs mondiaux, avant l’annonce en juin, du Forum Économique Mondial d’une nouvelle initiative baptisée «The Great Reset» [La Grande Réinitialisation].

Confinement mondial pour ‘La Grande Réinitialisation’

La conjugaison de l’Agenda 2030 des Nations Unies, l’Accord de Paris sur le climat, la quatrième révolution industrielle et ‘Innovation BIS 2025’ de la la Banque de Règlement International[BRI] offrent un aperçu de la façon dont les élites veulent transformer la vie de chaque homme (au cours de la prochaine décennie).

Les détails de «The Great Reset» sont arrivés alors que les nations commençaient à rouvrir leurs économies, à la suite d’un confinement mondial.

La mesure dans laquelle le Covid-19 a dominé toutes les facettes de l’existence, en grande partie à cause d’une couverture médiatique impénitente, a encouragé les gens à se concentrer exclusivement sur ce que sera la vie après le virus.

Pour beaucoup, ce qui est arrivée juste avant semble sans conséquence.

Ce n’est pas le cas.

Simulation avant la pandémie – Événement 201

Par exemple, trois mois avant que le Covid-19 ne s’installe, l’exercice ‘Event 201 [événement 201] de pandémie mondiale a eu lieu à New York, qui simulait l’épidémie d’un coronavirus venue du Brésil.

Le scénario est axé sur un nouveau virus zoonotique.

Il «se transmettait des chauves-souris aux porcs et aux humains; et il finissait par devenir facilement transmissible d’une personne à l’autre, conduisant à une grave pandémie».

Alors qu’au début, certains pays ont réussi à contrôler l’épidémie, elle a fini par se propager; et «finalement aucun pays ne peut maintenir le contrôle».

Au bout de dix-huit mois, la simulation a culminé avec 65 millions de personnes décédées et de graves répercussions économiques et sociétales.

Mais, ce n’était pas fini.

Comme l’explique le scénario, «la pandémie se poursuivra à un certain rythme, jusqu’à ce qu’il y ait un vaccin efficace.

Ou jusqu’à ce que 80 à 90% de la population mondiale soit exposée.

À partir de ce moment, il s’agira probablement d’une maladie infantile endémique».

En outre, l’événement 201 a profité de l’exercice pour avertir, que la prochaine pandémie grave entraînera non seulement de graves maladies et des pertes en vies humaines, mais pourrait aussi déclencher des conséquences majeures en cascade, économiquement et sociétalement; qui pourraient grandement contribuer à un impact et à des souffrances mondiales.

Événement 201 et Covid-19

Quelques semaines à peine après la conclusion de l’événement 201, cette pandémie est arrivée sous la forme du Covid-19.

En examinant la composition de l’événement 201, nous constatons que les trois institutions à l’avant-garde de la simulation sont le Forum économique mondial [WEF], le Johns Hopkins Center for Health Security [CHS] et la Fondation Bill et Melinda Gates.

C’est à travers le WEF, que ‘The Great Reset’ a été lancé; pour lequel le groupe explique qu’elle est une réponse au Covid-19.

Johns Hopkins a été la source mondiale de référence, pour le nombre d’infections et de décès, grâce à son nouveau ‘Centre de ressources sur les coronavirus.

Puis, vous avez la Fondation Bill et Melinda Gates.

Elle a joué un rôle moteur mondialement dans les efforts visant à trouver et à diffuser un vaccin.

L’événement 201 est composé de quinze ‘joueurs’, qui ont représenté entre autres, des compagnies aériennes et des sociétés médicales.

Sur ces quinze, six sont des partenaires directs du Forum Économique Mondial; dont la Fondation Bill et Melinda Gates.

Et les cinq autres sont Marriott International (hôtellerie), Henry Schein (distribution médicale), Edelman (communications), NBCUniversal Media et Johnson & Johnson.

Pour être clair, ces organisations n’opèrent pas toutes au même niveau au sein du WEF.

Par exemple, la Fondation Bill et Melinda Gates et Johnson and Johnson sont des ‘Partenaires Stratégiques; c’est le stade le plus élevé pour un participant.

Seules 100 entreprises mondiales sont des partenaires stratégiques.

Et pour se qualifier pour une invitation, elles doivent toutes ‘s’aligner sur les valeurs du forum‘.

Non seulement cela, mais les partenaires stratégiques ‘façonnent l’avenir, en contribuant largement au développement et à la mise en œuvre des projets du Forum et en promouvant le dialogue entre le public et le privé‘.

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Derrière les Partenaires Stratégiques se trouvent les ‘Strategic Partner Associates‘ [Associés Partenaires Stratégiques], qui est la catégorie dans laquelle appartient NBCUniversal Media.

[NBCUniversal Media, LLC sont des médias américains et un conglomérat de divertissements appartenant à Comcast.

Et, le siège social est situé au ‘30 Rockefeller Plaza’ à Midtown (Manhattan)]

Les Strategic Partner Associates incluent certaines des plus grandes entreprises au monde.

Et, ils «participent activement à façonner l’avenir des industries, des régions et des problèmes systémiques».

Selon le WEF, les Associés croient également en la «citoyenneté mondiale des entreprises».

Viennent ensuite les «Partenaires» qui comprennent Marriott International, Henry Schein et Edelman.

Le WEF décrit ses partenaires «dentreprises de classe mondiale», possédant «un intérêt marqué au développement de solutions systémiques pour des défis clés».

Enfin, il y a les «partenaires associés».

Bien qu’ils participent à des ‘communautés de forum’ et qu’ils ont ‘un grand intérêt à relever les défis qui affectent les opérations et la société dans son ensemble, aucun n’était présent à l’événement 201.

Toutes les grandes industries du monde, qu’il s’agisse des banques, de l’agriculture, de la santé, des médias, de la vente au détail, des voyages et du tourisme, sont directement liées au Forum économique mondial, par le biais de leur adhésion aux entreprises.

Ce qui est évident, c’est que plus les liens d’une entreprise avec le WEF sont profonds, plus sa capacité à «façonner» l’agenda du groupe est grande.

Intelligence Stratégique

Ce qui nous amène à ce que le WEF appelle sa plateforme d’Intelligence Stratégique.

Elle est le mécanisme qui rassemble tous les intérêts sur lesquels se concentre le WEF.

Ils décrivent la plate-forme comme suit.

«Un système dynamique d’intelligence contextuelle permettant aux utilisateurs de retracer les relations et les interdépendances, entre les problèmes, pour soutenir une prise de décision plus éclairée».

Quant à savoir, pourquoi le WEF a développé l’Intelligence Stratégique, ils disent que c’était pour «vous aider (les entreprises) à comprendre les forces mondiales en jeu et à prendre des décisions plus éclairées».

Faire grandir la plate-forme est un objectif toujours présent.

Le WEF est toujours à la recherche de nouveaux membres pour faire partie de l’Intelligence Stratégique et l’adhésion se fait par la «New Champions Community» [Nouvelle Communauté des Champions].

Mais, ils accepteront une nouvelle organisation à bord, que s’ils «s’alignent sur les valeurs et les aspirations du Forum économique mondial, en général».

Un «abonnement de 12 mois à New Champions Membership coûte» 24 000 €.

En plaidant pour la pertinence de l’Intelligence Stratégique, le WEF demande:

Comment pouvez-vous déchiffrer l’impact potentiel des changements, qui se déroulent rapidement, lorsque vous êtes inondé d’informations; certaines d’entre elles sont trompeuses ou peu fiables?

Comment adaptez-vous en permanence votre vision et votre stratégie dans un contexte mondial en rapide évolution?

En d’autres termes, l’Intelligence Stratégique est à la fois un antidote aux «fausses nouvelles» et une assemblée permettant aux entreprises de se positionner comme des pionniers mondiaux, dans un environnement politique et technologique en évolution rapide.

C’est au moins l’image qu’ils tentent de véhiculer.

Nous pouvons trouver plus d’implication des institutions mondiales via l’Intelligence Stratégique.

La plate-forme est «co-organisée avec des experts, de premier plan, du monde universitaire, de groupes de réflexion et d’organisations internationales».

Les ‘Co-curators

Peut-être, que les «co-commissaires» sont l’aspect le plus important à considérer, étant donné qu’ils ont la capacité de «partager leur expertise avec le vaste réseau de membres, partenaires et constituants du Forum, ainsi qu’avec un auditoire publique croissant».

On peut donc supposer que lorsque les co-commissaires parlent, les membres et les partenaires du Forum Économique Mondial écoutent.

C’est en partie ainsi que le programme du WEF prend forme.

Qui sont les co-commissaires?

À l’heure actuelle, ils comprennent l’université de Harvard, le Massachusetts Institute of Technology [MIT], l’Imperial College de Londres, l’Université d’Oxford, Yale et le Conseil Européen des Relations Étrangères [Council on Foreign Relations ou le CFR européen].

Par ailleurs, en mars, le Massachusetts Institute of Technology [MIT]a publié un article intitulé «Nous ne revenons pas à la normale», au moment même où les confinements Covid-19 étaient mis en œuvre dans le monde entier.

Citant un rapport d’un collègue co-commissaire de l’Imperial College London (qui a approuvé l’imposition de mesures de distanciation sociale plus sévères si les admissions à l’hôpital commençaient à augmenter), le MIT a proclamé que ‘la distanciation sociale est là pour durer bien plus que quelques semaines.

À certains égards, cela bouleversera pour toujours notre mode de vie’.

Content Partners

En plus des co-commissaires, il y a ce que l’on appelle des ‘Content Partners‘.

Selon le WEF, ils sont ‘amplifiés par des analyses automatiques, de plus de 1000 articles par jour; qui proviennent de groupes de réflexion, d’instituts de recherche et d’éditeurs mondiaux soigneusement sélectionnés’.

Les Content Partners comprennent l’université de Harvard, l’université de Cambridge, la Rand Corporation, Chatham House (alias Royal Institute of International Affairs), le Conseil Européen des Relations Étrangères et le Brookings Institute.

Pour entrer dans les détails, la manière dont l’Intelligence Stratégique est structurée signifie que, plus votre position est élevée dans le giron de l’entreprise plus vous pouvez faire partie des «plates-formes».

Alors que, les partenaires stratégiques doivent faire partie d’au moins cinq plates-formes, les partenaires associés n’ont accès qu’à une seule plate-forme de leur choix.

Voici une liste de certaines des plateformes hébergées par le Forum économique mondial:

  • Plateforme d’action COVID
  • Façonner l’avenir de:
    • la gouvernance technologique: la blockchain et les technologies du grand livre distribué
    • la nouvelle économie et de la société
    • de la consommation
    • de l’économie numérique et la création de nouvelle valeur
    • des systèmes financiers et monétaires
    • de la gouvernance technologique: intelligence artificielle et apprentissage automatique
    • du commerce et l’interdépendance économique mondiale
    • des villes, des infrastructures et des services urbains
    • de l’énergie et des matériaux
    • des médias, du divertissement et de la culture

La règle: être en ‘conformité avec l’agenda’

«The Great Reset» est composé de plus de 50 domaines d’intérêt, constitués à la fois de «problèmes mondiaux» et de «secteurs».

Des secteurs qui font tous partie de la plate-forme d’Intelligence Stratégique du WEF.

L’adhésion corporative est essentielle pour que le Forum Économique Mondial étende son influence.

Mais en fin de compte, chaque membre est en conformité avec l’agenda, les objectifs, les projets et les valeurs du WEF.

Celles-ci ont préséance sur tout le reste.

De plus, le Conseil d’administration [Board of Trustees] de l’organisation est en accord avec le WEF.

Trois d’entre eux comprennent l’actuelle directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, la présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde, et l’ancien gouverneur de la Banque d’Angleterre, Mark Carney.

Aussi, la Commission trilatérale est représentée par des administrateurs dont Larry Fink et David Rubenstein.

‘European Management Forum’

Pour ajouter un contexte historique au WEF, le groupe remonte à 1971.

À l’origine, il a été fondé sous le nom: ‘European Management Forum‘.

Au moment où le conflit au Vietnam faisait rage, des mouvements de protestation sociale se développaient; et, les États-Unis étaient sur le point d’abandonner l’étalon-or.

Après la Seconde Guerre mondiale (1973), lorsque le système de Bretton Woods s’est effondré et lors de la formation de la Commission Trilatérale, le Forum a élargi son intérêt, au-delà de la simple gestion, pour inclure les questions économiques et sociales.

Dès lors, des dirigeants politiques, du monde entier, ont commencé à recevoir des invitations à la réunion annuelle de l’institution à Davos.

«International Organisation for Public-Private Cooperation»

Aujourd’hui, le Forum économique mondial est classé comme «International Organisation for Public-Private Cooperation» [Organisation Internationale de Coopération Public-Privé].

Et, elle est la seule institution mondiale reconnue comme telle.

C’est à ce titre, que le forum «engage les principaux dirigeants politiques, commerciaux, culturels et autres de la société pour façonner les agendas mondiaux, régionaux et industriels».

Tout comme la Banque des Règlements Internationaux [BRI] agit comme un forum pour rassembler les banques centrales sous un même toit, le WEF joue le même rôle en unissant les entreprises, le gouvernement et la société civile.

«Catalyseur d’initiatives mondiales»

Le WEF se déclare être un «catalyseur d’initiatives mondiales».

Ce qui est exact, étant donné que l’agenda «The Great Reset» a son origine au niveau du WEF.

Et, ce sont des initiatives comme «The Great Reset» et la «Quatrième Révolution Industrielle» qui, selon le WEF, se distinguent par «la participation active des personnalités du gouvernement, des entreprises et de la société civile».

Le récit de la quatrième révolution industrielle (4IR) a été développé, à partir du Forum économique mondial, en 2016 .

Le WEF a affirmé avec confiance, qu’en raison du 4IR, «au cours de la prochaine décennie, nous assisterons à des changements déchirant de l’économie mondiale avec une vitesse, une ampleur et une force sans précédent.

Ils transformeront des systèmes entiers de production, de distribution et de consommation».

Non seulement cela.

Mais, le monde est sur le point d’assister à «plus de changements technologiques, au cours de la prochaine décennie, que ce que nous avons vu au cours des 50 dernières années».

2021 – But faire avancer l’agenda de la quatrième révolution industrielle

Le groupe prévoit d’utiliser ‘La grande réinitialisation‘ comme thème de la réunion annuelle de 2021 à Davos, dans le but de faire avancer l’agenda 4IR.

Le 4IR est présenté comme une révolution technologique; où l’avancement de toutes les sciences «ne laissera aucun aspect de la société mondiale intact».

Et, comme leurs homologues mondiaux, tels que la BRI et la Commission trilatérale, le WEF entretient progressivement son programme et cherche à maintenir son attention sur le long terme, plutôt que sur «les urgences du jour».

D’après leurs propres mots, «le succès ne se mesure pas seulement en termes de résultats immédiats – nous comprenons que de réels progrès nécessitent du temps et un engagement soutenu».

Article de Steven Guinness, ‘World Economic Forum: The Institution Behind ‘The Great Reset’ [Analyse économique et géopolitique du Royaume-Uni]

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Mises à jour et autres
  • Un documentaire de critique sur la ‘pandémie’ [THE BIG RESET. Documentaire non censuré de la vérité sur la pandémie] en Vidéo
  • Forum économique mondial – Façonneurs du futur par Jacob Nordangård [vidéo fr] [engl VO]

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