[Bref résumé sur la personne Eustace Mullins
de l’article de David Livingstone en Archive,
du 19 jan. 2016]
Parmi les classiques de la littérature moderne conspirationniste se trouve le livre ‘Les secrets de la Réserve fédérale‘ d’Eustace Mullins.
Il définit encore la perception du caractère et du but de la cabale, qui est suspectée de manipuler secrètement le monde.
Cependant, comme le révèle le roman 1984 de George Orwell, généralement, la culture du complot est manipulée dans le but d’attirer et de neutraliser les potentiels dissidents.
Une analyse de la carrière de Mullins révèle un exemple typique de filières néfastes, incluant des magouilles pour entretenir une ‘conspiration juive’, au profit des services des renseignements américains et sionistes.
Après la Seconde Guerre mondiale, la CIA a recruté des grandes figures nazis et des néo-nazis.
Ils formeront l’Internationale Fasciste [‘Fascist International’], qui a servi l’agence dans sa lutte contre le ‘communisme’.
Comme leurs prédécesseurs, ce réseau fasciste a continué à exploiter ou nourrir la ‘conspiration juive’.
Cette ‘conspiration’ est une méthode sournoise de la part des sionistes.
Elle permet de continuer à justifier le soutien à l’État d’Israël et de cultiver des sentiments favorables aux politiques néolibérales de la Banque mondiale et du FMI, qui est faussement connu dans la communauté complotiste sous le nom de ‘libertarianisme’.
Les recherches de Mullins sur la Réserve fédérale ont été encadrées par Ezra Pound.
Comme démontré dans ‘Transhumanism: The History of a Dangerous Idea‘ [Transhumanisme: l’histoire d’une idée dangereuse], Pound était un des principaux acteurs du XXe siècle et un célèbre fasciste ayant des liens étroits avec la CIA.
Il était un expatrié Américain. Il a eu comme ami proche Yeats, un membre de la Golden Dawn [l’Aube Dorée]. Et, il était un précurseur du modernisme.
Par ailleurs, Pound a aidé à découvrir et à façonner le travail de contemporains, tels ceux de TS Eliot, James Joyce, Robert Frost et Ernest Hemingway.
James Jesus Angleton a été aussi son ami proche.
Angleton était un chevalier de Malte et un membre important du Georgetown Set qui a créé la CIA.
Pendant longtemps, il a était le chef du contre-espionnage. Et, il a été à la tête du bureau du Vatican de la CIA ainsi que du bureau d’Israël.
Il était responsable de la liaison avec des agences israéliennes, le Mossad et le Shin Bet.
Des relations cruciales qu’il a géré pour le reste de sa carrière.
En outre, Angleton devient responsable de Lovestone Empire, le réseau géré pour la CIA par Jay Lovestone.
Jay Lovestone, un ancien chef du Parti communiste des États-Unis (CPUSA) et un dirigeant syndical. Il a travaillé avec des syndicats étrangers en utilisant des fonds secrets pour construire un système mondial de syndicats anti-communistes.
Selon l’agent de la CIA Howard Hunt, qui sera un cambrioleur du Watergate, ‘le Parti communiste des États-Unis, en réalité, à l’heure actuelle, était pratiquement une branche du ministère de la Justice.’ [1]
Durant la Seconde Guerre mondiale, Pound est payé par le gouvernement italien pour produire des émissions de radio critiquant les États-Unis et en particulier les Juifs.
Par conséquent, en Italie en 1945, il est arrêté pour trahison par les forces américaines. Et, il est interné à l’hôpital St. Elizabeth à Washington, DC.
Pound est devenu un patient de Dr Winfred Overholser, un psychiatre MK-Ultra.
Comme Colin Ross l’a expliqué dans ‘The CIA Doctors‘, c’est dans cet hôpital que le Dr Winfred Overholser Sr. a financé la recherche sur le LSD au moyen du Scottish Rite Committee.
Et, il était au centre du réseau de contrôle de l’esprit. [2]
En outre, St. Elizabeth est l’endroit où sont détenus les assaillants présidentiels, les tueurs en série ou d’autres cas fédéraux, tels qu’Ezra Pound et John Hinckley Jr., qui a tiré sur Ronald Reagan.
Mullins était lui-même fasciste
Il était membre du National Renaissance Party (NRP), une organisation phare de l’Union Mondiale des Nationaux-Socialistes (World Union of National Socialists – WUNS).
L’organisation est créée en 1962 quand George Lincoln Rockwell, un commandant vétéran de la marine américaine et fondateur du Parti Nazi Américain [American Nazi Party – ANP], a rencontré Colin Jordan, le chef du Mouvement national socialiste [National Socialist Movement – NSM].
Et, Rockwell a accepté de travailler au développement d’un réseau international entre les mouvements, comme un groupe de coordination pour les organisations néo-nazies à travers le monde.
En 1967, après l’assassinat de Rockwell, Matt Koehl, un membre du NRP, est devenu le chef du WUNS ainsi que de l’ANP [American Nazi Party], plus tard connu sous le nom de National Socialist White People’s Party.
Koehl était le chef d’une organisation religieuse autoproclamée appelée ‘New Order’ [Nouvel Ordre], qui se décrit sur son site Web comme suit:
‘Nous sommes le Mouvement d’Adolf Hitler. Nous sommes ses héritiers. Il nous a donné une mandat dont il est de notre devoir de s’acquitter.’ [3]
New Order était une organisation qui a succédé au premier Parti Nazi Américain (ANP).
Fondé par Lincoln Rockwell, elle s’est autoproclamée comme un groupe religieux national-socialiste, qui promeut le nazisme ésotérique comme une religion alternative pour les ‘Aryens’.
Le NRP, fondé en 1952 par James Madole, est devenu une préoccupation pour le House Committee on Un-American Activities (HCUA).
Le HCUA est un comité d’enquête de la Chambre des représentants des États-Unis, qui considérait à la fois le fascisme et le communisme comme ‘de graves préoccupations’.
Leur rapport préliminaire sur Neo-Fascist and Hate Groups poursuit:
‘Tous deux cherchent à détruire notre gouvernement constitutionnel et à le supplanter par une dictature impie, dans laquelle l’individu est privé de ses droits et libertés pour devenir un esclave abject de l’État […].
Aujourd’hui, ceux qui soutiendraient l’extrême droite font autant de violence à nos institutions nationales que ceux d’extrême gauche.’ [4]
Le rapport conclut que ces organisations ont exploité les haines raciales et religieuses pour obtenir un soutien financier.
Et, la plupart étaient dirigées par des ‘racketteurs’ dont leur soucis principal était d’obtenir une récompense financière grâce leurs activités.
‘Bulletin’, une publication du NRP, qualifiait Hitler de ‘George Washington de l’Europe’ et promettait:
‘Ce qu’Hitler a accompli en Europe, le Parti de la Renaissance Nationale (NRP) l’accomplira en Amérique.’
Son programme est constitué en neuf points.
Il préconisait l’abolition du gouvernement parlementaire aux États-Unis en faveur d’un gouvernement par une ‘élite formée’ établissant un corporatisme fasciste, l’encouragement de la fierté raciale, la préservation de la race ‘aryenne blanche’ par la déportation progressive des minorités raciales, et refusant aux Juifs la citoyenneté américaine, les postes professionnels, politiques et le droit aux mariages mixtes.
Dans le Bulletin d’avril 1952, John M. Lundoff, président du NRP à Brooklyn, demandait à la jeunesse américaine de choisir entre ‘la démocratie parlementaire avec ses promesses vides et sa discorde ou les principes fascistes clairs, courageux et jeunes décrits ici.‘ [5]
De même, dans un tract intitulé ‘Asian Barbarism Versus Western Civilization’, Madole proclamait:
‘Seuls les systèmes économiques totalitaires superbement efficaces des régimes fascistes, nationaux-socialistes et communistes sont adaptables [sic] à la tension de la GUERRE TOTALE, telle qu’elle est pratiquée au XXe siècle […].
L’esprit de la démocratie est une glorification de la faiblesse et de la lâcheté.
Il glorifie le lâche au lieu du combattant. Il élève les faibles au leadership plutôt qu’une élite entraînée, dure comme le fer et jeune. [..]’
Dans les années 1960 et 1970, le NRP de Madole a souvent fait la une des journaux pour son implication dans de violentes manifestations et émeutes à New York.
Bien qu’il n’ait jamais attiré plus qu’un petit groupe d’adeptes, Madole, selon Nicholas Goodrick-Clarke, s’est imposé comme le père du fascisme occulte d’après-guerre.
Les idées de Madole sur la race ont été développées à partir de Blavatsky; il a cité à cet effet, que la kabbalah juive est dérivée de sources aryennes d’Asie centrale. [6]
Le slogan de Madole pour le PNR est tiré d’Edward Bulwer-Lytton:
‘Pas de bonheur sans ordre, pas d’ordre sans autorité, pas d’autorité sans unité.’ [7]
Parallèlement aux livres sur la théosophie, la liste de la littérature du NRP comprenait ‘The Meaning of Witchcraft‘ de Gerald Gardner, ‘The History and Origins of Druidism’ de Lewis Spence, History of the Devil and the Idea of Evil de Paul Carus et un certain nombre de livres sur les runes. [8]
Selon Nicholas Goodrick-Clarke, Madole, il ‘voulait traduire l’humanité et le monde dans une utopie autoritaire d’une hiérarchie védique ravivée, employant si nécessaire des moyens violents et draconiens.’
‘La religion sectaire de la théosophie, les emprunts à l’hindouisme, au paganisme et au satanisme, les idées mystiques biologiques et eugéniques ont tous servi à expliquer et à justifier son attaque militante contre les institutions démocratiques et libérales du monde moderne.’ [9]
Par ailleurs, des relations étroites existaient entre le PNR et l’Église de Satan d’Anton Lavey.
Anton LaVey et Madole se sont rencontrés fréquemment.
Madole aurait érigé un grand autel satanique dans son appartement, qui comprenait une image de Baphomet.
Et, durant plusieurs réunions du NPR, il jouait l’enregistrement de la messe satanique de LaVey..
Un bulletin du PNR montre une photo de Madole et d’un soldat SE avec le grand prêtre du Temple de Baal.
Mais l’Église de Satan fut minée par des schismatiques qui fondèrent des cultes rivaux.
Douglas Robbins, un autre ancien dirigeant de l’Église de Satan, a cultivé des liens étroits avec le NRP fasciste de James Madole. Et, il a formé l’Ordre satanique du Bélier Noir avec d’autres membres du NRP ‘pour célébrer les anciens rites religieux de la race aryenne.’ [10]
Mullins a fondé le Free Ezra Pound Committee (FEPC) dont Matt Koehl était le président.
Le chercheur Ernie Lazar a publié un rapport cinglant sur le passé douteux de Mullins et ses affiliations néo-nazies basées sur plusieurs rapports du FBI.
Il a montré que Mullins a modifié des documents du FBI qu’il a reproduits dans son livre, tout en supprimant des parties faisant référence à son homosexualité, son antisémitisme, ses liens avec les néonazis et les extrémistes raciaux.
HCUA a rapporté que Mullins ‘fait l’éloge‘ d’Hitler dans le Bulletin anti-sémitiste du NPR,
En 1952, Mullins a écrit un article intitulé ‘Adolf Hitler: une appréciation’.
Dans son livre virulent anti-juif ‘The Biological Jew’, Mullins compare les Juifs à des parasites biologiques. [11]
À New York et à Chicago, Mullins était colocataire de Matt Koeh avec qui, il a eu une liaison homosexuelle.
Vers 1955, Eustace Mullins, Matt Koehl et Edward Fleckenstein sont arrêtés, près de Middletown à New York, pour sodomisation à l’arrière d’une voiture sur un adolescent qui faisait de l’auto-stop.
Cela explique probablement pourquoi Mullins est décrit dans les mémos du FBI comme suit:
‘Mullins est un individu déformé, dégénéré et dépravé.’ [12]
En outre, Koehl était le chef de la section jeunesse du Comité américain pour American Committee for the Advancement of Western Culture (ACFAWC).
[Le Comité américain de l’Avancement de la Culture Occidentale]
Le Comité a été fondé par H. Keith Thompson, dont le ‘trésorier’ était Mullins.
Thompson a servi, comme officier des communications à bord de l’USS Mt. Olympus, dans les expéditions en Antarctique de l’amiral Byrd de décembre 1946 à avril 1947.
Byrd a dirigé 4 000 soldats américains, britanniques et australiens, connus sous le nom d’opération Highjump, pour établir la recherche antarctique de la base Little America IV.
Cependant, selon la légende populaire, l’expédition Byrd était une ‘invasion’ et aurait rencontré une forte résistance de la part des ‘soucoupes volantes’ nazies. Et, il a dû annuler l’invasion.
Thompson a démissionné de l’US Navy afin d’accepter un poste de sous-lieutenant dans l’US Marine Corps.
Cependant, en février 1949, il fait face à une cour martiale générale pour ‘conduite scandaleuse tendant à la destruction des bonnes mœurs (déviance sexuelle) et pour mauvais traitements envers une personne soumise à ses ordres.’ [13]
Thompson espérait que l’ACFAWC deviendrait un groupe de coordination pour les activités raciales et des groupes nationalistes blancs dans le monde.
James Madole, d’autres officiers et membres du NRP étaient également représentés au sein de l’ACFAWC.
L’ACFAWC avait pour rôle de servir de ‘groupe de planification politique de haut niveau pour la coordination des activités nationalistes raciales en Amérique, en Europe, en Afrique et en Asie.’
Parmi les autres personnes associées à l’ACFAWC se trouvaient Benjamin H. Freedman.
Benjamin H. Freedman converti du judaïsme au catholicisme romain est devenu un activiste antisémite et antisioniste.
Il était bien connu de l’ADL et du Comité juif américain comme un partisan actif de la cause arabe au Moyen-Orient.
Freedman était un bailleur de fonds de l’auteur Conde McGinley, éditeur du périodique Common Sense, auquel Mullins collaborait fréquemment.
En 1954, le rabbin Joachim Prinz (1902-1988) a reçu 30 000 $ dans un procès en diffamation contre McGinley pour l’avoir traité de ‘rabbin rouge’.
Le HCUA a décrit Common Sense comme ‘presque exclusivement un moyen pour exploiter l’ignorance, des préjugés et la peur’ et comme ‘un centre d’échange pour la propagande haineuse dans tout le pays.’
Un article typique de 1962 dans Common Sense était un ‘exposé’ intitulé:
‘Un gouvernement invisible sioniste complotant pour établir un gouvernement mondial sous une dictature rouge dirigée par des juifs marxistes asiatiques.’ [14]
Vers la fin de sa vie, Mullins a commencé à écrire pour le magazine ‘Barnes Review’ de Willis Carto.
Willis Carto, une figure de longue date de l’extrême droite américaine, était un théoricien influent de politique raciale par le biais du Liberty Lobby et des organisations successives, qu’il a aidé à créer.
Le Liberty Lobby, qui était actif dans les années 1950, est considéré comme la source d’une aile insurgée du Patriot Movement [Mouvement Patriote] à travers sa promotion des thèmes sur la suprématie blanche et l’antisémitisme.
Alors qu’il était en prison pour possession de passeports falsifiés, Francis Parker Yockey a reçu la visite de Carto, qui est devenu le principal défenseur et éditeur de ses idées.
Yockey était actif dans de nombreuses causes d’extrême droite à travers le monde.
Il reste l’une des principales influences pour de nombreux mouvements d’extrême droite.
En fusionnant antisémitisme et anti-américanisme, Yockey a identifié les États-Unis plutôt que la Russie comme le principal ennemi de l’Europe.
Contrairement à la plupart des néo-fascistes européens et américains qui prônaient une alliance avec les États-Unis contre le communisme, Yockey a passé le reste de sa vie à tenter de forger une alliance entre les forces mondiales du communisme et le réseau international de l’extrême droite.
Yockey croyait que les vrais droitiers devraient aider à la propagation du communisme et des mouvements anticoloniaux du tiers monde dans la mesure du possible, dans le but d’affaiblir ou de renverser les États-Unis.
En 1953, il a rencontré Gamal Nasser au Caire; et, il a entretenu des liens avec Otto Skorzeny, le principal nazi de la CIA et l’ancien commando vedette d’Hitler. [15]
Yockey a travaillé brièvement pour le ministère égyptien de l’Information, écrivant de la propagande antisioniste. Il voyait le nationalisme arabe comme un autre allié pour défier ‘le pouvoir judéo-américain’.
Il a été poursuivi par le FBI sans relâche pendant plus d’une décennie.
Finalement, en 1960, il est arrêté lorsque les autorités ont découvert des passeports et des certificats de naissance falsifiés dans sa valise.
Trahissant son intérêt pour l’occulte, les papiers trouvés au moment de son arrestation comprenaient ses propres essais sur le principe de la polarité dans la psyché, un livre sur la chiromancie et la politique, ainsi qu’une bibliographie de livres sur le ‘second corps’, sur la réincarnation et sur les rayons cosmiques. [16]
Carto a également appartenu à une certaine époque à la John Birch Society [JBS]. [17]
Dans ‘Roads to Dominion: Right-Wing Movements and Political Power in the United States’, la sociologue Sara Diamond indique que pour réduire le coût de production et de distribution de matériel anticommuniste, les entreprises se sont tournées vers des organisations à but non lucratif telles que le JBS. [18]
Selon Eustace Mullins, il s’est fait dire personnellement par l’un de ses fondateurs Revilo Oliver, qu’il considérait comme un ‘bon ami’, que le JBS a été créé par Nelson Rockefeller; et, que ce dernier a nommé Robert C. Welch, un Mason du 32e degré, pour fonder et diriger l’organisation. [19]
Lorsque Revilo Oliver a quitté le JBS, il est devenu conseiller éditorial de Institute for Historical Review de Carto.
Carto a dirigé un groupe appelé Youth for George Wallace pour aider la tierce campagne présidentielle de George Wallace en 1968.
La campagne anti-déségrégation de Wallace a galvanisé une grande partie des groupes américains d’extrême droite et suprématistes blancs.
Une note dans le dossier du FBI d’Eustache Mullins traite d’un article qu’il a écrit.
Il a été publié dans Conde McGinley du Common Sense, qui a développé le thème ‘que la décision de la Cour suprême interdisant la ségrégation dans les écoles est l’aboutissement d’une directive de l’Internationale communiste au CPUSA pour utiliser la question raciale noire et la question des droits civils comme méthode pour affaiblir l’Amérique.’
Mullins a menti. Il a affirmé que le document ‘est dans les dossiers du FBI aujourd’hui, mais le directeur a pour ordre strict de ne pas (le) révéler à tout prix, car cela étiquetterait la Cour suprême comme une façade ou un agent de l’Internationale Communiste.’ [20]
Aucun document de ce type n’a jamais été trouvé.
Lorsque la campagne a échoué, il a converti ce qui restait de l’organisation en National Youth Alliance [Alliance Nationale de la Jeunesse].
En tant que président national de ce groupe, Carto a réussi à recruter le Dr William Pierce.
Après la mort de Rockwell, William Pierce a réorganisé l’organisation en groupe néonazi américain, devant le National Alliance en 1974, dont Pierce est devenu le chef.
En 1987, Mullins a écrit une œuvre étrange intitulée ‘The Curse of Canaan‘.
Le livre régurgite les idées exprimées par William Potter Gale, le ministre de Christian Identity.
Gale, un ancien officier supérieur de l’état-major du général Douglas MacArthur, a averti le monde qu’une conspiration juive satanique déguisée en communisme corrompait les fonctionnaires et les tribunaux, sapait les États-Unis et détruisait sa Constitution divinement inspirée.
Les Juifs, a expliqué Gale, étaient la progéniture du diable, tandis que les non-blancs étaient des ‘gens de la boue’, et les Blancs étaient les vrais Hébreux de la Bible.
En 1982, Gale a prêché dans un sermon infâme diffusé aux agriculteurs du Kansas, ‘Lève-toi et combats!’
Il les a sommé comme tel:
‘Si un Juif s’approche de vous, passez une épée à travers lui.’
Mais, comme l’a expliqué Daniel Levitas, il s’avère que Gale descendait du côté de son père d’une longue lignée de pratiquants Juifs. [21]
Mullins a enseigné l’histoire comme une bataille entre les descendants de Sem contre les descendants de Canaan.
Selon lui, les descendants de Canaan sont pollués par un métissage avec une population ‘pré-adamite’, à peau noire, et avec des démons du temps des Fils de Dieu de la Genèse.
Et, tout au long de l’histoire, ils ont représenté des marchands parasites, en commençant par les Phéniciens et jusqu’à la Noblesse Noire de notre temps.
Il croit que les descendants de Shem, ou Sémites, ne doivent pas être confondus avec les Juifs, étant des imposteurs descendants des Edomites Khazars.
Les descendants de Sem seraient les bâtisseurs de la civilisation et les ancêtres des Irlandais.
Ainsi, explique Mullins:
‘L’histoire de l’humanité, des trois mille dernières années, a été celle de la lutte entre les descendants à la peau claire de Shem et les descendants à la peau plus foncée de son frère Ham.
Mais vous ne trouverez pas cette lutte définie dans tout ouvrage historique.’
Eustace Mullins: Occultist and Disinfo Agent of the Far-Right
par David Livingstone
Mises à jour et autres
- Les meilleurs amis des sionistes: patriotes, suprémacistes blancs et libertariens
- Alt-Reich
- Edward Bulwer-Lytton [cité dans l’article] était un des principaux promoteurs du Mouvement d’Oxford [cf: Les salafistes / Franc-maçonnerie, Traditionalisme, néo-califat]
- Alex Jones: agent de désinformation pour des satanistes
Réf de l’article
[1] Saunders. Who Paid the Piper, p. 191.
[2] Colin A. Ross, The C.I.A. Doctors: Human Rights Violations by American Psychiatrists (Manitou Communications, 2006)
[3] [http://www.theneworder.org/what_is.htm]
[4] “Preliminary Report on Neo-Fascist and Hate Groups,” House Committee on Un-American Activities Report [Pdf] – [5] Ibid.
[6] Nicholas Goodrick-Clarke, The Occult Roots of Nazism: Secret Aryan Cults and Their Influence on Nazi Ideology: The Ariosophists of Austria and Germany, 1890–1935, (Wellingborough, England: The Aquarian Press, 1985), 2004. p. 81. – [7] Ibid., p. 82 – [8] Ibid., p. 83.
[9] Goodrick-Clarke, Black Sun, p. 83.
[10] Goodrick-Clarke, The Occult Roots of Nazism: Secret Aryan Cults and Their Influence on Nazi Ideology: The Ariosophists of Austria and Germany, 1890–1935, p. 83.
[11] (Faith and Service Books, Staunton, VA, 1968).
[12] FBI HQ file 105-15727, #42; 6/2/59 memo from A. Rosen to J. Edgar Hoover
[13] Ernie Lazar, Eustace Mullins and the Conspiratorial Extreme Right. [https://sites.google.com/site/ernie124102/mullins]
[14] “Preliminary Report on Neo-Fascist and Hate Groups.”
[15] Goodrick-Clarke, Black Sun, p. 77. [16] Ibid., p. 83.
[17] “Willis Carto,” Extremism in America. ADL [http://www.adl.org/learn/ext_us/carto.asp]
[18] Sara Diamond, Roads to Dominion: Right-Wing Movements and Political Power in the United States (Guilford Press, 1995), p. 52.
[19] Eustace Mullins, Murder by Injection.
[20] Ernie Lazar, Eustace Mullins and the Conspiratorial Extreme Right. [https://sites.google.com/site/ernie124102/mullins]
[21] Daniel Levitas. “What is behind the rare-but-recurring phenomenon of Jewish anti-Semites?” Intelligence Report, Winter 2002, Issue Number: 108
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