The Arc of Crisis (archive), 2015
Le grand échiquier

La Troisième Guerre mondiale a été attisée, en irritant les masses occidentales, contre le monde musulman par la conception erronée que l’Islam est une religion médiévale, incompatible aux valeurs des droits et des libertés, qui ont mis des siècles à se perfectionner en Occident. Cette animosité mondiale, provoquée contre l’Islam, comme étant une religion tyrannique, a été orchestrée initialement avec l’établissement d’un ayatollah en Iran. Par la suite, un soutien secret à la guerre en Afghanistan a conduit à l’instauration du régime des talibans, dans le but de détruire l’Union soviétique. Ainsi, dans sa quête d’une hégémonie mondiale, comme le décrit Albert Pike, l’Asie centrale serait libérée du dernier ennemi: l’Islam.
Le moyen d’y parvenir serait de recourir à la stratégie des « limites à la croissance » de l’Aspen Institute et du Club de Rome. Comme l’a décrit Robert Dreyfuss, l’appauvrissement du tiers monde était une politique délibérée du colonialisme britannique, en recourant également à des régimes corrompus, comme l’Arabie saoudite et à des sectes terroristes radicales, comme les Frères musulmans.
Robert Dreyfuss a indiqué:
Pour les Américains, le parrainage britannique des Frères musulmans ne devrait pas surprendre. La politique de l’Empire britannique était de maintenir les colonies de Londres dans un état de sous-développement. Au Moyen-Orient, les Britanniques ont toujours recherché les chefs tribaux corrompus et le clergé vénal pour diriger des mouvements, dont les objectifs ont toujours semblé coïncider avec les objectifs britanniques. Avec les Frères musulmans, la politique impériale britannique a été institutionnalisée, sous la forme d’une organisation disciplinée, vouant le Moyen-Orient à un retour l’âge des ténèbres. [ 1 ]

L’explosion de la violence à travers le Moyen-Orient, à la fin des années 70 et au début des années 80, n’est pas le fruit du hasard. Il était le résultat d’un plan délibéré et élaboré par les stratèges des Illuminati, tels que le Dr Alexander King, Henry Kissinger, Zbigniew Brzezinski et l’agent britannique Bernard Lewis. Il s’agit bien de Bernard Lewis, un ancien agent britannique, et de son article le ‘Choc des Civilisations’, publié par Atlantic Monthly en septembre 1990, sur ‘Les racines de la rage musulmane‘ d’Oxford, paru trois ans avant la diatribe d’Huntington.
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En 1979, Bernard Lewis, spécialiste des études islamiques à l’université d’Oxford et actuellement à Princeton, a assisté à la réunion ultra-secrète du Bilderberg en Autriche. Il a contribué au débat sur le ‘fondamentalisme musulman’. Le Plan de Bernard Lewis, un nom de code d’une stratégie britannique top-secrète pour le Moyen-Orient, a approuvé le mouvement des Frères musulmans derrière Khomeini. Le but était de promouvoir la balkanisation et la fragmentation de l’ensemble du Proche-Orient musulman, selon des critères ethniques et religieux. [ 2 ]

Lewis a soutenu que l’Occident devrait encourager les soulèvements nationalistes parmi les minorités, telles que les Maronites libanais, les Kurdes, les Arméniens, les Druzes, les Baloutches, les Turcs azerbaïdjanais, les Alaouites syriens, les Coptes d’Éthiopie, les sectes mystiques soudanaises, les tribus arabes, et etc. Le résultat serait, selon la terminologie de Brzezinski, un Arc de Crise. Conseiller à la sécurité nationale, sous l’administration Carter, Brzezinski pensait que la domination mondiale dépendait du contrôle des nombreux États d’Asie centrale soviétique. Dans ‘The Grand Chessboard: American Primacy and Its Geostrategic Imperatives‘, il a présenté une vision de la création d’une ‘zone mondiale de violence percolante’. Elle conduirait à l’éclatement du Moyen-Orient, en une mosaïque de factions concurrentes et à l’affaiblissement de l’autorité des républiques et des royaumes existants, qui pourrait être habilement manipulée pour entraver l’intégration des États d’Asie centrale.
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Selon ‘The Grand Chessboard‘, une carte de cette zone de ‘violence percolante’ englobe toute l’Asie centrale, s’étendant vers l’ouest pour inclure la Turquie, vers le nord pour inclure le sud de la Russie et vers l’est jusqu’aux frontières occidentales de la Chine. L’ensemble du Moyen-Orient est inclus, et Brzezinski affirme qu’il est impératif que les États-Unis conservent son contrôle, en particulier sur la région cruciale du golfe Persique. Et la zone s’étend vers l’est pour inclure l’Afghanistan et le Pakistan, jusqu’à la frontière de ce dernier avec l’Inde. À son tour, Brzezinski séduit par Bernard Lewis, pensait que le fondamentalisme islamique serait utilisable comme une carte ‘géostratégique’ pour déstabiliser l’URSS.
La réalisation de cette stratégie emploierait tous les moyens secrets mis à disposition par les canaux des Illuminati et de la CIA, qui ré-exploite les services des Frères musulmans pour fomenter la révolution et dénaturer l’image de l’Islam. Malgré toutes leurs postures de défenseurs de l’orthodoxie, les Frères musulmans utilisent le prétexte du désir de placer un ‘califat’ mondial, ou un Souverain musulman. Ils soutiennent la destruction des sociétés du Moyen-Orient, avec la connivence des Illuminati, pour l’instauration d’un Nouvel Ordre Mondial.
Un système de gouvernance qui serait basé sur des principes occultes, comme le décrit Robert Dreyfuss:
La véritable histoire des Frères musulmans est plus fantastique, que ce que la simple imagination des auteurs de romans d’espionnage pourrait créer. Cela fonctionne comme une conspiration; ses membres échangent des salutations codées et des mots de passe secrets; bien qu’il n’existe aucune liste formelle de membres. Ses membres sont organisés en cellules hiérarchiques ou ‘loges’ comme les sociétés et des ordres franc-maçonniques européens. La société des Frères musulmans ne respectent pas les frontières nationales; elle s’étend sur l’ensemble du monde islamique. Certains de ses membres sont des fonctionnaires du gouvernement, des diplomates et des militaires; d’autres sont des gangsters de rue et des fanatiques. Tandis que les dirigeants des Frères musulmans sont chez eux dans les salles de réunion des plus grandes institutions financières, recouvertes de moquettes et de panneaux somptueux, aux échelons inférieurs, les Frères musulmans sont une armée paramilitaire de voyous et d’assassins.
À leur plus haut niveau, le Frère musulman n’est pas musulman. Il n’est pas non plus chrétien, juif ou appartenant à une quelconque religion. Dans le conseil le plus intime se trouvent des hommes qui changent de religion aussi facilement que d’autres changeraient de chemise.
Pris ensemble, les Frères musulmans génériques n’appartiennent pas à l’Islam, mais aux cultes barbares préislamiques du culte de la déesse mère, prévalant dans l’Arabie ancienne. Même si les colporteurs de mythologie voudraient nous faire croire que les Frères musulmans et l’Ayatollah Khomeini représentent l’expression légitime d’un ‘phénomène sociologique‘ profondément enraciné, il n’en est rien. Et, les Frères musulmans ne représentent qu’une infime fraction des croyants musulmans du monde. [ 3 ]
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En 1955, les Frères musulmans délocalisent leur siège du Caire à Londres et Genève, rendant ainsi leurs relations plus évidentes avec les puissances installées sur place. A Genève, son chef, Saïd Ramadhan, marié à la fille de Hasan al Banna, a créé l’Institut d’études islamiques. Au Caire, Ramadhan avait été inculpé de complot en vue d’assassiner Nasser et accusé d’entretenir des liens avec les services de renseignement israéliens. [ 4 ] En 1973, Ramadhan avec Salem Azzam (de l’importante famille Azzam) fonde le Conseil islamique d’Europe, dont le siège est à Londres.
En s’alliant à une faction des Frères musulmans, le Club de Rome et l’Aspen Institute, dans la poursuite des objectifs des Illuminati en Iran, ont utilisé le même prétexte de préoccupations environnementales et spirituelles pour orchestrer le renversement du Shah. Basé sur la même philosophie des ‘limites à la croissance’, la raison avancée pour son renversement était le projet d’expansion de l’industrie nucléaire de son pays. Comme l’explique Peter Goodgame dans The Globalists and the Islamists [archive], ‘avec la hausse des prix de l’énergie, le développement du tiers monde a été freiné. Mais, le Moyen-Orient arabe s’est considérablement enrichi. C’est à ce moment-là que les mondialistes se sont tournés vers leurs alliés, les islamistes, pour remédier à la situation. L’Islam serait utilisé pour attaquer l’industrialisation et la modernisation en utilisant le mensonge, selon lequel le progrès humain n’est pas islamique, et un complot occidental contre les serviteurs d’Allah.’ [ 5 ]
Les existentialistes
Alors que l’Aspen Institute commençait à s’opposer au Shah, le Club de Rome réoriente l’attention des Frères musulmans d’Europe occidentale vers une nouvelle version synthétique de l’Islam à croissance zéro. [ 6 ] Le Shah d’Iran avait été initialement installé par un coup d’État parrainé par la CIA. Il a été orchestré par Kim Roosevelt et H. Norman Schwartzkopf, père du général de la guerre du Golfe du même nom. La raison était de renverser Mossadegh, élu président par le peuple en 1953. Cependant, les puissances occidentales se sont ensuite opposées aux tentatives du Shah de développer l’industrie nucléaire du pays. Premièrement, le Shah a signé des accords pétroliers avec ENI, la compagnie pétrolière italienne.
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En 1975, lors d’un symposium organisé par l’Institut Aspen, à Persépolis en Iran, comme l’a décrit Robert Dreyfuss, « des plans ont été planifiés, visant à renverser le programme d’industrialisation du Shah et à faire de l’Iran un modèle d’un régime de l’âge des ténèbres. » [ 7 ] Au symposium de Persépolis étaient présents au moins une douzaine de membres du Club de Rome, dont son président Aurellio Peccei, Sol Linowitz du cabinet d’avocats Coudert Brothers, Jacques Freymond de l’Institut d’études internationales de Genève, Robert O. Anderson et Rarlan Cleveland, responsables de l’Aspen Institute et des associés du Club de Rome aux États-Unis. La session de l’Aspen Institute a mis l’accent sur un seul thème: la modernisation et l’industrie portent atteinte aux valeurs « spirituelles et immatérielles » de l’ancienne société iranienne. Et, ces valeurs doivent être préservées avant tout. [ 8 ]
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À partir de 1975, l’Institut Aspen a développé des liens plus étroits avec le ministère iranien de l’Éducation par des agents comme Manuchehr Ganji, qui a introduit l’Institut en Iran. Mary Catherine Bateson, fille de Gregory Bateson cité dans ‘Aquarian conspirator‘ [Conspirateur du Verseau], a enseigné au Collège Damavand de Téhéran. Elle a joué un rôle essentiel dans cette stratégie, semant les graines d’une rébellion ‘antimatérialiste’ parmi la jeunesse iranienne.
Des instructions ont été données au professeur Ali Shariati pour intensifier son activité politique. ‘Plus que quiconque’, dit Robert Dreyfuss, ‘Shariati a été le guide des étudiants et des intellectuels iraniens, qui ont provoqué la révolution des Frères musulmans.’ [ 9 ] Ali Shariati, un franc-maçon, et de grands enseignants des universités iraniennes ont été intégrés dans le cercle de l’opposition au Shah. Le père de Shariati était Aqa Muhammad Taqi Shariati. Et, bien qu’il a également été franc-maçon, il a fondé le Centre pour la propagation de la vérité islamique à Mashad, en Iran. Voyageant souvent entre Paris et Téhéran, Ali Shariati a bâti un culte parmi la jeunesse iranienne.
Shariati a présenté aux étudiants iraniens les œuvres de Jean-Paul Sartre, Frantz Fanon, Albert Camus, Jacques Berque et Louis Massignon. Ils étaient tous des écrivains du camp existentialiste anticapitaliste, financés et guidés par les mêmes réseaux du Club de Rome réunis à Persépolis. [ 10 ] Ce n’est pas l’Islam, mais ces philosophes, tous adeptes de Nietzsche, qui ont fourni le cadre idéologique du terrorisme. De plus, ces philosophes détenaient diverses associations prouvant qu’ils n’étaient pas de simples penseurs, mais de véritables propagandistes promus par les Illuminati. Ils ont présenté des arguments en faveur de la lutte anticolonialiste, basés sur la philosophie anarchiste de Bakounine, selon laquelle la violence est une force purgative.
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Une figure clé de cette tradition était le philosophe allemand Martin Heidegger. Heidegger a été indirectement influencé par Jacob Boehme, et finalement par la Kabbalah lourianique, à travers son intérêt pour Friedrich Schelling, franc-maçon et ami de Hegel. Il soutenait que, pour échapper au joug du capitalisme occidental et aux « bavardages inutiles » de la démocratie constitutionnelle, le « peuple » devrait retourner à sa destinée primordiale par un acte de « résolution » révolutionnaire violente. [ 11 ]
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Cette vision de la révolution postmoderniste est passée de Heidegger à la gauche française d’après-guerre, en particulier dans les œuvres de Jean-Paul Sartre, fervent apologiste du stalinisme et de la Révolution culturelle en Chine. Plusieurs écrits de Sartre insistent sur le thème selon lequel les « mains sales » sont nécessaires en politique et qu’un homme ayant des inhibitions dites bourgeoises à l’égard de l’effusion de sang ne peut servir utilement une cause révolutionnaire. Dans certains de ses écrits ultérieurs, il suggère que la violence pourrait même être une bonne chose en soi. [ 12 ]

Dans ‘Wretched of the Earth‘ [Damnés de la Terre], l’écrivain martiniquais Frantz Fanon et protégé de Sartre affirmait que la violence était nécessaire aux peuples du tiers monde, non seulement pour conquérir leur liberté, mais aussi parce qu’elle les guérirait du complexe d’infériorité, créé en eux par l’homme blanc et sa domination coloniale. [ 13 ] Fanon a écrit les ‘Damnés de la Terre‘ après s’être rendu en Algérie en 1953 pour rejoindre le Front de libération nationale (guérilla du FLN), dans sa lutte contre la domination coloniale française. Comme le rapporte Pierre Beaudry, Frantz Fanon et Otto Skorzeny étaient les théoriciens et les instructeurs des commandos du FLN. Tous deux ont prôné le terrorisme comme moyen de parvenir à la libération nationale. [ 14 ]
Guerre d’indépendance de l’Algérie
En 1958, la Banque commerciale arabe de Genève, créée par Genoud, avec l’aide d’Otto Skorzeny, a contribué à fournir des armes et de l’argent aux deux camps de la guerre d’indépendance en Algérie. Plusieurs vétérans du Troisième Reich, dont le général de division Otto Ernst Remer, qui a servi comme garde du corps d’Hitler, aidèrent à faire passer des armes aux rebelles algériens en quête d’indépendance. Pendant ce temps, d’autres conseillers nazis dispensaient une instruction militaire. [ 15 ]
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Skorzeny s’est engagé dans une faction d’extrême droite au sein de l’armée française, l’Organisation de l’armée secrète française (OAS), soutenant un complot visant à bloquer les projets du président Charles de Gaulle d’accorder l’indépendance à l’Algérie. L’OAS était contrôlée de l’extérieur par le financier Pierre Guillain de Benouville, en coopération avec Allen Dulles de la CIA, le ministre de l’Économie d’Hitler, Hjalmar Schacht et Genoud. [ 16 ]
Depuis 1943, François Genoud était en contact avec Allen Dulles, notamment grâce à leur soutien conjoint à l’Organisation de l’Armée secrète française (OAS) en Algérie. [ 17 ] Lorsqu’Allen Dulles était chef de la station suisse OSS à Berne, il a aidé Genoud à transférer les fiducies d’Hitler et de Goebel sur des comptes bancaires suisses. [ 18 ] Bien que l’on puisse en apprendre davantage sur les contacts de Genoud avec les Américains, le Département d’État doit encore déclassifier seize documents relatifs à son cas. Et, vingt-neuf autres documents relatifs à sa demande de visa ou de permis d’entrée aux États-Unis restent classifiés. [ 19 ]
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L’OAS a fomenté la guerre d’indépendance en Algérie, de 1954 à 1962, en aidant simultanément les partisans fascistes et coloniaux de l’Algérie française et les guérilleros, représentés par le Front de libération nationale algérien (FLN). François Mitterrand, un survivant de l’organisation fasciste et franc-maçonnique appelée la Cagoule, a joué un rôle déterminant dans la conspiration. C’est à l’initiative de Mitterrand que le chef de l’OAS, Jacques Soustelle, a été nommé gouverneur général de l’Algérie. [ 20 ]
L’OAS s’est associée à Skorzeny, qui a formé les principales composantes de l’OAS et du FLN. Il aurait également fourni une assistance aux réseaux fascistes de droite de Jabotinsky du Mossad israélien, par le biais des services des opérations de la CIA de James Jesus Angleton en Espagne. En novembre 1954, les guérilleros du FLN lancent une série d’attaques contre l’armée française et publient une proclamation appelant tous les musulmans d’Algérie à se joindre à la lutte pour « la restauration de l’État algérien, souverain, démocratique et social, dans le cadre du principe de l’Islam. » [ 21 ] La réponse a été donnée, non pas par le ministre de la Défense, mais par le ministre de l’Intérieur, François Mitterrand, qui a répondu: « La seule négociation possible, c’est la guerre. » [ 22 ]
Pierre Beaudry décrit les atrocités qui ont suivi:
En août 1955, le FLN est déployé pour mener le massacre de Philippeville, assassinant 123 personnes, dont des femmes et des enfants. Le gouverneur général algérien Soustelle a ordonné des représailles massives qui, selon certaines estimations, ont tué 1 273 guérilleros (le FLN a fait état de 12 000 morts). La vérité est probablement à mi-chemin, soit environ 6 000 victimes. Le cycle de la vengeance était en marche. Des milliers de musulmans ont été torturés et tués lors d’une orgie sanglante organisée par les Forces armées et la police françaises. L’idée était de déclencher un processus imparable d’escalade de la violence et de représailles. [ 23 ]
La révolution en Iran

En 1977, le Club de Rome avec les Frères Musulmans a créé une organisation pour lutter contre le retard de l’industrie iranienne, appelée « Islam and the West » [Islam et l’Occident]. Basé à Genève, elle est passée sous la direction du chef des Frères musulmans, le Premier ministre syrien Marouf Dawalibi, deux sommités non musulmanes, Aurelio Peccei, un autre partisan original de Planetary Citizens et Lord Caradon, un expert britannique sur Jérusalem et ancien ambassadeur britannique aux États-Unis [ 24 ]

L’un des sponsors de « Islam and the West » était la prestigieuse Federation of Institutions of Advanced Study internationale. Parmi ses bailleurs de fonds figuraient Aurelio Peccei, le prince Bernhard des Pays-Bas et Robert O. Anderson. Les premières séances de planification de « Islam and the West » se tenaient à l’Université de Cambridge en Angleterre. Soutenues par la Federation of Institutes of Advanced Study, dirigée par Alexander King, les tenants de « Islam and the West » ont élaboré, en 1979, un plan politique sur la science et la technologie pour la subversion de l’Islam. Alexander King était également membre du Club de Rome et fondateur de l’OTAN. Selon le chercheur Dr. John Coleman (un ancien agent des renseignements britanniques), lorsqu’il fut décidé qu’un super-organisme contrôlerait les affaires européennes, le RIIA fonda l’Institut Tavistock, qui à son tour créa l’OTAN. [ 25 ]
Islam and the West a déclaré:
« Nous devons revenir à une conception plus spirituelle de la vie… La première leçon de la science islamique est son insistance sur la notion d’un équilibre harmonieux, qui ne détruirait pas l’ordre écologique de l’environnement, sur lequel la survie collective en dépend finalement. » [ 26 ] Cet argument a été utilisé pour attaquer le progrès scientifique et technologique « occidental » en Europe et en Amérique du Nord.
Grâce aux efforts déployés en coulisses par le Club de Rome, lorsque le Shah a présenté son plan de modernisation, l’ayatollah Khomeini s’est imposé comme le chef de l’opposition religieuse. Jusqu’à son exil d’Iran en 1964, Khomeini vivait dans la ville religieuse de Qom. Selon Radio Free Iran, tel que rapporté par le Dr. Coleman, il recevait une « allocation mensuelle des Britanniques ». Et, il était « en contact permanent avec ses maîtres, les Britanniques. » [ 27 ] Expulsé d’Iran, il est parti vivre en Irak jusqu’à son arrestation par le gouvernement. Et, il est expulsé d’Irak en 1978. Le président français D’Estang sous pressions lui a offert un refuge en France. Ce séjour a été financé par François Genoud. [ 28 ]
Comme l’écrit Coleman:
« Une fois Khomeini installé au Château Neauphle, il a commencé à recevoir un flux constant de visiteurs, dont beaucoup venaient de la BBC, de la CIA et des services secrets britanniques. » [ 29 ] La BBC devient alors le principal promoteur de l’Ayatollah.
Le Dr Coleman a écrit :
C’est la BBC, qui a préparé et distribué aux mollahs iraniens toutes les cassettes des discours de Khomeiny, qui a enflammé les paysans. Ensuite, la BBC a commencé à diffuser des récits de torture, commis par le SAVAK du Shah aux quatre coins du monde. En septembre et octobre 1978, la BBC commença à diffuser les délires révolutionnaires de Khomeiny directement en Iran, en farsi. Le Washington Post a déclaré: « La BBC est l’ennemi public numéro un de l’Iran. » [ 30 ]
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Bientôt, une grande partie de la population iranienne, majoritairement de jeunes étudiants, s’opposa au Shah. Ils furent convaincus qu’un retour à l’islam chiite « pur », sous la direction de l’ayatollah Khomeini, était le seul moyen de sauver leur pays. Puis, l’administration Carter, manipulée par Zbigniew Brzezinski, collabore avec les Britanniques pour renverser le Shah et installer Khomeini. En 1980, conformément à la philosophie nihiliste servi par Khomeini, il a proclamé au peuple iranien: « détruisez, détruisez, détruisez. Il ne peut y avoir assez de destruction. » [ 31 ]
Dans ses mémoires, revenant sur les événements, qui l’ont éloigné du pouvoir, le Shah a déploré: « Je ne le savais pas à l’époque, peut-être que je ne voulais pas le savoir – mais il est clair pour moi maintenant que les Américains voulaient que je parte. » [ 32 ]
The Arc of Crisis (archive), 2015
Par David Livingstone
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Références article
[1] Robert Dreyfuss, Hostage to Khomeini, p. 101. [pdf]
[2] Scott Thompson and Jeffrey Steinberg. “British Svengali Behind Clash Of Civilizations”. Executive Intelligence Review. November 30, 2001.
[3] Robert Dreyfuss, Hostage to Khomeini. p. 100. [4] p. 106.
[5] Peter Goodgame, Globalists and the Islamists.
[6] [7] [8] [9] [10] Dreyfuss, Hostage to Khomeini, excerpt.
[11] Newell, Waller R “Postmodern Jihad: What Osama bin Laden learned from the Left.” The Weekly Standard, Novemver 11, 2001.
[12] « Ideology of Terror« . Encyclopædia Britannica.
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[13] Dreyfuss, Hostage to Khomeini, p. 107.
[14] [15] [16] [17] Beaudry, Pierre. “The Algeria Paradox: Will Bush or Kerry Learn a Lesson from Charles de Gaulle?” Executive Intelligence Review, June 18, 2004.
[18] Henderson, Dean. “The Shah of Iran and David Rockefeller”. excerpted from Geopolitics: The Global Economy of Big Oil, Weapons and Drugs.
[19] [20] [21] [22] [23]Preston, David Lee. “Hitler’s Swiss Connection”, Philadelphia Inquirer. Jan. 5, 1997
[24] Dreyfuss, Hostage to Khomeini, excerpt.
[25] John Coleman, The Committee of 300, Tavistock Institute Of Human Relations.
[26] Dreyfuss, Hostage to Khomeini.
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[27] Goodgame, Globalists and the Islamists.
[28] Emory, Dave. Lecture: Islamism, Fascism and the GOP.
[29] [30]Goodgame, Globalists and the Islamists.
[31] Dreyfuss, Hostage to Khomeini. p. 107.
[32] Goodgame, Globalists and the Islamists.