ISIS are not Sunnis. They are a British and Salafi Plot to Create Neo-Caliphate

18/08/2014

par David Livingstone

[ISIS – EI – ‘État islamique’]

De tout évidence, des efforts sont déployés pour stigmatiser ISIS [EI] comme un mouvement sunni, afin de faire croire, intentionnellement, qu’il risque d’attirer un public beaucoup plus vaste. Et, ainsi de provoquer un conflit plus important dans un Moyen-Orient déjà instable.

Mais l’EI n’est pas sunni. Rien ne pourrait être plus éloigné de la vérité. L’EI est un groupe de salafistes, une manifestation majeure d’un phénomène moderne dans l’Islam, que les spécialistes ont qualifié de « revivalisme ». Les revivalistes islamiques ont deux points communs importants: ils ont tous été parrainés par les britanniques. Et, ils sont caractérisés par un rejet de la tradition juridique islamique.

L’effort de la communauté dans la codification des subtilités de la loi islamique est l’une des réalisations intellectuelles majeures de l’histoire de l’humanité. Au IXe siècle, il a été reconnu que les points importants avaient été étudiés avec assez de soin, et, de ce fait, il était temps de mettre en œuvre la justice de l’Islam, et non pas seulement d’en discuter. Il a été décidé à l’unanimité que quatre écoles phares soient reconnues comme étant représentatives de l’orthodoxie Sunnie. Les écoles, connues sous des Maddhabs, différaient sur certains points insignifiants, mais ont été considérées comme mutuellement compatibles.

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Par conséquent, la loi islamique était essentiellement incorruptibles. Ses plus grands esprits l’ont formulée et ont imposé des références rigoureuses aux personnes qualifiées pour l’interpréter et l’appliquer. À partir de ce moment, les portes de l’Ijtihad (du raisonnement indépendant) furent considérées comme fermées.

Ceci a posé un défi important pour les Britanniques, qui voulaient poursuivre leur stratégie de « Diviser pour mieux Régner », en créant des sectes et des dégâts à la religion. Ils ont ainsi sponsorisé une série de ces dénommés « revivalistes », qui appelaient tous à la réouverture des portes de l’Ijtihad, en commençant par Mohammed Abdul Wahhab, au milieu des années 1700.

Wahhab, un Crypto-juif, soutenu par son sponsor Ibn Saoud, un autre crypto-Juif, dont son nom a été donnée au royaume, a dénoncé chaque génération le précédant comme étant tombée dans le Kufr (apostasie, mécréance), hormis les premières générations, qui ont suivi le Prophète Mohammed, connues sous le nom de Salaf. En d’autres termes, il a rejeté toute l’époque qui avait produit les détails de la tradition juridique islamique et des Maddhabs. Au lieu de cela, il a appelé à retourner aux sources, le Coran et la Sunna, non souillées par les idées « humaines ». Il a aussi appelé au « Jihad » d’abord en Arabie contre les musulmans, puis contre l’Empire ottoman.

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Toujours avec le soutien britannique, en 1932, le clan Saoud a pris le contrôle de l’Arabie, la nommant de son nom, et d’al Haramain, l’enceinte sainte de La Mecque et de Médine, revêtant ainsi le déguisement de représentant de l’Islam sunni. En 1933, ils ont vendu des participations pétrolières à la Standard Oil (aujourd’hui ExxonMobil) des Rockefeller, la principale source de pétrole de cette entreprise. Elle est la troisième plus grande entreprise mondiale par recettes et la deuxième plus grande société cotée en bourse par capitalisation boursière.

L’extraordinaire richesse saoudienne a été un facteur clé dans leur promotion du wahhabisme et du mouvement de leurs associés salafistes, qui sont depuis devenus pour la plupart un seul organe. Le salafisme a débuté au XVIIIe siècle sous la direction d’un imposteur et agent britannique, connu sous le nom de Jamal ud Din al Afghani. Il n’était pas seulement le Grand Maître des francs-maçons d’Égypte, mais une figure de proue de la Confrérie Hermétique de Louxor, qui fut le moteur du renouveau occulte européen, aboutissant à la Société Théosophique de HP Blavatsky. Elle a été considérée la marraine du mouvement New Age, de la Golden Dawn puis de l’Ordo Templi Orientis (OTO) d’Aleister Crowley. Aux États-Unis, Afghani était aussi une source fondamentale des enseignements maçonniques du groupe égaré Nation of Islam.

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Comme les wahhabites, la mission salafiste visait à faire rouvrir les portes de l’Ijtihad. Et, Mohammed Abduh, le principal disciple d’Afghani, fut nommé mufti par les Britanniques à la prestigieuse université d’Al Azhar. Ce qui lui a donné un prétexte pour réécrire les lois de l’Islam pour répondre aux besoins de ses sponsors. Selon les propres mots d’Afghani, tel que cité dans Elie Kedourie, Afghani and Abduh: An Essay on Religious Unbelief and Political Activism in Modern Islam [Afghani et Abduh: Essai sur l’incroyance religieuse et le militantisme politique en Islam moderne]:

On ne coupe la tête de la religion qu’avec l’épée de la religion. Par conséquent, si vous nous voyez maintenant, vous voyez des ascètes et des fidèles, à genoux et en génuflexion, jamais désobéissant aux commandements de Dieu et faisant tout ce qu’on leur ordonne de faire.

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Wilfred Scawen Blunt, le responsable britannique d’Afghani, a proposé l’établissement d’un « califat » (dirigeant de l’ensemble de la communauté musulmane) sous le contrôle britannique pour remplacer l’Empire ottoman. En 1881, lorsque Blunt a visité Abdul Qadir al Jazairi, un Franc-maçon et un héros algérien résidant en exil à Damas, il a décidé qu’il était le candidat le plus prometteur pour le Califat. Une opinion qui était partagée par Afghani et Abduh.

Puis, TE Lawrence, alias « Lawrence d’Arabie », qui dirigea la révolte arabe contre l’Empire ottoman, au nom des Britanniques à la fin de la Seconde Guerre mondiale, poursuivit alors activement l’idée d’un néo-califat. L’objectif clair de la révolte arabe était l’autonomie des peuples arabes de l’Empire ottoman et la création d’un État arabe unifié de la Syrie au Yémen sous un califat fantoche. Dans lequel Hussein serait érigé « roi de tous les Arabes ».

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L’équipe londonienne du Moyen-Orient, comprenant le ministre des Affaires étrangères Lord Curzon, Robert Cecil et son cousin Arthur Balfour, Mark Sykes et le chef du Bureau arabe David George Hogarth, ont élaboré le projet de création d’un néo-califat. Winston Churchill et Arnold Toynbee, étant à la tête du Royal Institute for International Affairs (RIIA), l’organisation sœur du CFR des Rockefeller, les ont rejoints. Décrivant la politique de Lawrence:

Si le sultan de Turquie devait disparaître, alors le califat, d’un commun accord de l’Islam, reviendrait à la famille du prophète, dont le représentant actuel est Hussein, le chérif de La Mecque. Les activités de Hussein nous semblent bénéfiques, parce qu’elles vont dans le sens de nos objectifs immédiats, à savoir l’éclatement du bloc islamique et la destruction de l’Empire ottoman, et parce que les États qu’il créerait seraient aussi inoffensifs pour nous que l’étaient la Turquie. S’ils étaient bien gérés, les États arabes resteraient dans un état de mosaïque politique, un tissu de principautés jalouses incapables de cohésion et pourtant toujours prêtes à s’unir contre une force extérieure.

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Au fil des ans, les responsables de l’État islamique (Mossad, CIA, MI5 ou tout ceux qui précèdent) ont appris beaucoup. En choisissant Ben Laden, ingénieur de formation et de profession, ils ont commis une erreur et, par conséquent, ils n’ont pas pu convaincre le monde islamique de ses capacités à s’ériger en leader ou pour interpréter les nuances du Jihad. De même, lorsque le mollah Omar, le chef des talibans, a finalement pris le contrôle de l’Afghanistan, il a diffusé de larges bandes enthousiastes au monde musulman pour de potentiels radicaux en herbe. Guettant simplement l’issue, il s’est autoproclamé « Amir ul Mumineen » ou “Commandeur des croyants”.

Cependant, la situation semblait désormais s’interpréter plus à l’ordre du jour des manipulateurs cachés d’ISIS. Abu Bakr al-Baghdadi, le chef d’ISIS qui a osé se déclarer “Calife” du monde des musulmans, a été hautement promu. Il aurait obtenu un diplôme de maîtrise et un doctorat en études islamiques de l’Université islamique de Bagdad. Mais, il serait aussi un descendant du prophète Mohammed, une supposée condition préalable pour la fonction de « Calife ».

La restauration d’un calife dans le monde islamique est le souhait de tous les musulmans. Tous les musulmans sont désespérés de l’impérialisme occidental et de son appui aveugle aux sionistes rapaces. Ce qui les rend très facilement manipulables par leurs adversaires, qui osent défendre de fausses oppositions, ou par des joueurs de flûtes comme al Baghdadi.

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Mais, ils ont fait une erreur colossale: ils ont à tort prétendu qu’ISIS est une “organisation sunni”. Depuis la chute de l’Empire ottoman en 1924, les Saoudiens ont profité de ce vide pour financer leurs interprétations aberrantes. Et, ils ont réussi à tromper le monde en faisant croire que le wahhabisme et le salafisme ne sont que des tendances réformatrices au sein du sunnisme. Et, de nombreux musulmans en sont convaincus. Désormais, le problème que rencontrent les musulmans est qu’ils sont sujets à l’extrémisme et assimilent à tort ces interprétations comme « charia », car ils ont été éloignés de leur véritable tradition juridique islamique, qui consiste à suivre les Maddhabs.

Dès leur reconnaissance de cette vérité, ils ne seront plus vulnérables aux imposteurs tels que ISIS. Mais, le plus redouté est qu’ils retrouvent leur véritable héritage, qui les avait rendus incorruptibles et une force tenace.

ISIS are not Sunnis. They are a British and Salafi Plot to Create Neo-Caliphate

par David Livingstone

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Mises à jour et autres
  • Le mythe du soufisme comme originaire de la Franc-maçonnerie a été développé par l’influence de Abdul Qadir al Jazairi. (Les stratagèmes Soufis. 2016)

Wahhabisme-Salafisme

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